CGT 50e congres amendements : cheminots Montparnasse
50° Congrès confédéral de la CGT
Propositions d’amendements et de positionnement du syndicat CGT de Paris Montparnasse
Document d’orientation
Point I.18 : Remplacer « Nous avons l’ambition qu’il y ait en France de moins en moins de travail sans droit » par nous avons l’ambition
qu’il n’y ait plus aucun salarié sans droits.
Point I.29 : Ajouter après « La décision de ratifier le traité européen enferme les budgets publics dans un terrible carcan ». La
CGT réaffirme le vote souverain du peuple français qui s’est prononcé à 54,68 % contre ce traité. Il faut sortir de cette Europe érigée par et au Nom de la Finance et des grands groupes
industriel et privilégier les échanges et coopérations entre pays.
Point I.39 : Les experts du travail, ce sont les salarié(e)s eux-mêmes, ils et elles créent la richesse, ils doivent donc en être les propriétaires
afin qu’elle soit répartie dans le sens de l’intérêt commun. (Supprimer le passage « ils et elles doivent être en capacité de faire entendre leur voix »).
Point I.112 : La CGT fait le choix de l’action pour le progrès social, la réappropriation des moyens de production, d’un mode de production et
de répartition des richesses créées par le travail tournés vers la satisfaction des besoins sociaux, seule solution efficace pour sortir de la crise. Ajouter : « Dans ce but
elle se prononce pour la nationalisation des grands groupes producteurs et distributeurs de richesses ».
Point I.121 : Remplacer l’article par : « La CGT constate l’échec de la stratégie dite du « syndicalisme rassemblé », lors des
grands conflits depuis 2003. »
Point I.122 : Remplacer l’article par : « Le syndicalisme rassemblé nous a conduit à un alignement systématique sur le moins-disant
revendicatif, pour réaliser une unité de façade « au sommet » avec la CFDT et les autres syndicats réformistes.
La CGT travaille à l’unité des salariés « à la base » autour de revendications de haut niveau pour la défense inconditionnelle de leurs intérêts
de classe. »
Point I.123 : Remplacer l’article par : « La CGT entend mener le débat avec les autres organisations syndicales, sans s’aligner sur le
calendrier et les méthodes des appareils réformistes.
La CGT réaffirme que l’action syndicale ne peut être gagnante en se résumant à un piteux lobbying envers les pouvoirs publics ou les directions
d’entreprises, conduisant inévitablement à des négociations « à froid ».
La CGT entend l’action syndicale comme la construction organisée d’un rapport de force favorable aux salariés, pour faire primer leurs intérêts sur ceux du
Capital.
Rapport de force pouvant aller jusqu’au blocage et à la paralysie de la création et des échanges de richesses, aux fins de contraindre patronat et
gouvernement à négocier sur la base de nos revendications. »
Point II.37 : Ajouter : « La CGT revendique qu’aucun revenu (salaires, pension, allocation) ne soit inférieur à 2100 euros brut, ainsi que le
retour à l’échelle mobile des salaires et à l’indexation des salaires sur les prix. »
Point II.60 : Supprimer les points II.60, 61 et 65, remplacés par : « La CGT réaffirme qu’indépendamment de son programme d’action et des
revendications quotidiennes qu’elle porte, son but final de transformation révolutionnaire de la société reste l’abolition du Patronat, par la socialisation des moyens de production et
d’échange et l’avènement du salariat, débarrassé du lien de subordination, comme légitime à décider de la répartition des richesses créés . »
Point II.152 : Prenant naissance dans le besoin d’exercice de la citoyenneté à l’entreprise, la démocratie sociale n’a sens que dans la construction du progrès
social. Sa finalité est de diriger la marche de l’économie dans cette voie. Elle ne doit donc pas être confinée au périmètre de l’entreprise. Le syndicalisme confédéré s’est constitué pour
conquérir des normes sociales interentreprises, aux niveaux des branches, et interprofessionnelles, afin d’extraire l’élaboration et l’application des normes sociales (supprimer « de la
concurrence économique ». et ajouter : Dans le secteur nationalisé les salariés, par l’intermédiaire de leurs instances élues, font les choix de gestion au service de la
collectivité. Pour ce faire ils élisent leur direction à l’instar de ce qui se réalise ailleurs dans le monde en particulier dans les « usines sans patron » de l’Amérique du
Sud.
II.193 : Pour contrer la pression de la finance,…après la logique du profit continue à dicter les choix essentiels. Il est nécessaire « de bâtir un grand
pôle financier public », remplacer cette phrase par « il est nécessaire de renationaliser les grandes banques, leur interdire la spéculation boursière, afin que les fonds
(essentiellement constitués par les Salaires) soient utilisés pour le développer l’industrie, mais aussi et surtout les services public, les hôpitaux, etc.
Point II.212 :
Développer une politique industrielle, c’est également se placer dans un cadre européen et international pour éviter une division inadmissible du travail en Europe.
Certains, comme l’Allemagne, restent encore industriels, d’autres deviennent des économies de services et de tourisme. Cela pose la question d’une politique industrielle à l’échelle européenne,
s’inscrivant dans de nouvelles relations entre les Etats, prenant appui sur les droits sociaux et environnementaux, la lutte contre les paradis fiscaux, les coopérations nécessaires entre les
pays, ajouter qui s’appuient sur le respect des souverainetés nationales et le droit des peuples de décider de leur modèle économique et social. … et rayer « au service des
peuples ! »)
Point II.235 : Ajouter : « La CGT revendique d’assurer le droit au travail pour tous, en supprimant le pouvoir du patronat sur l’emploi
des salariés par l’instauration de l’interdiction des licenciements économiques et par l’instauration d’une obligation d’autorisation administrative sous peine de nullité»
Point II.240 : Remplacer l’article par : « C’est le sens de la poursuite de notre engagement pour la régularisation sans condition de toutes
les travailleuses et de tous les travailleurs sans-papiers, avec obtention rétroactive des droits et salaires égaux des autres travailleurs de leur branche et
entreprise ».
Point II.245 : « La CGT revendique une protection sociale qui réponde aux besoins croissants de toutes les générations dans la société d’aujourd’hui. La
Sécurité Sociale en est le pilier. La CGT réaffirme sa revendication d’une réforme de son financement, fondée sur les richesses créées par le travail. » Remplacer la fin de l’article
par : « La CGT revendique donc le financement exclusif de la Sécurité Sociale par les cotisations patronales et l’augmentation de leur taux en lien avec la hausse de la
productivité ».
Point II.255 : Ajouter à l’article : « La CGT revendique le retour immédiat au monopole public, sans objectifs de profits financiers, des
services publics de l’eau, de l’énergie, des postes et télécommunications, ainsi que des transports aériens, maritimes et ferroviaires ».
Point II.258 : Remplacer l’article par : « Pour sauver les filières industrielles de l’automobile, de la chimie et de la sidérurgie de leur
mise à l’encan par les rapaces de la finance et assainir la filière bancaire, la CGT exige leur nationalisation immédiate, sans indemnisation et sous contrôle ouvrier ».
Point II.261 : « Mettre en place une réforme fiscale d’ampleur fondée sur la justice sociale et l’efficacité économique. » Ajouter à la
suite : « La CGT revendique donc en priorité la suppression de la TVA et de la CSG, le renforcement de la progressivité de l’IRPP, la taxation du capital en action et des transactions
financières. »
Point II.265 : Remplacer par : « La CGT prend acte de l’échec de la Confédération Européenne des Syndicats à construire un syndicalisme
européen de classe, indépendant des monopoles financiers et de la bureaucratie de l’Union Européenne.
La CGT prend acte, de même, de l’impossibilité de réorienter la Confédération Syndicale Internationale, fondamentalement liée aux puissances impérialistes
et militaristes.
La CGT va donc engager un processus d’adhésion à la Fédération Syndicale Mondiale, seule internationale de lutte de classe, groupant en son sein des
dizaines de millions de syndicalistes de tous les continents, contre le capitalisme et la barbarie impérialiste. ».
Point III.66 : Nous voulons donner la possibilité aux salarié-e-s d’intervenir sur les choix économiques qui concernent leur quotidien à tous les niveaux,
« malgré la situation de subordination à leur employeur ». Supprimer cette fin de phrase. Inévitablement, la question « comment ? » s’impose d’elle-même.
Outre le fait que cette formule peut être interprété comme une acceptation de la subordination des travailleurs à l’employeur comme une fatalité, c’est aussi un non-sens, car, comment les
salariés peuvent-ils intervenir s’ils sont subordonnés ? Rappelons tout de même que les IRP n’ont aucun pouvoir sur les orientations économiques, sur les finances et sur l’emploi ! Seul
le rapport de force peut changer la donne et aboutir au mieux sur un compromis et ce durant un temps déterminé, car l’employeur, seul maître à bord, remet, remettra toujours en question les
acquis sociaux des luttes. Il faut exiger la réappropriation des leviers de productions.
Vote sur le Document d’Orientation en fonction de l’évolution du débat. Si fondamentalement rien ne bouge par rapport à nos amendements, le vote de
notre syndicat sera CONTRE