5 semaines de grève… et nous ne sommes pas fatigués !
La grève, commencée le 16 janvier, est donc entrée dans sa 6e semaine. La solidarité financière continue à grossir notre caisse de grève. Grâce à elle
nous pouvons tenir. Jeudi 21 février, elle se montait à 210 000 € collectés et 40 000 € de promesses. La collecte se poursuit, auprès des mairies, des péages, comme à Senlis lundi 18
février, ou auprès des travailleurs d’autres entreprises. Partout, les réactions que nous avons montrent que, les patrons et les médias ont beau nous traiter de « voyous », notre lutte
est largement soutenue car elle est juste !
Pendant ce temps, la direction perd de plus en plus de voitures à Aulnay. Et en plus, la grève des salariés de Lear, le fournisseur de sièges, paralyse la
production de l'usine de Poissy (208, C3 et DS3).
Grève et visite à l’usine Lear
L’usine de sièges de Lear de Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise) est en grève depuis jeudi 14 février contre un plan de suppressions d’emplois. Cette usine
approvisionnant en sièges l’usine de Poissy, la production de voitures est bien bloquée là-bas. 4000 voitures sans sièges sont sorties des chaînes. Avis aux acheteurs !
A 250, nous avons rendu visite aux camarades de Lear ce mercredi 20. Les CRS nous attendaient lundi 18 et mardi 19, mais pas mercredi ! Ce fut un grand
moment de fraternité ouvrière dans la lutte. Les grévistes de Lear nous ont expliqué leur combat, nous en avons fait de même. C’est en fait un seul et même combat, contre les
licenciements. Cette rencontre a renforcé la détermination de tout le monde.
Visite à PSA Poissy
Dans la foulée, toujours à 250, nous nous sommes également rendus à l’usine PSA de Poissy. Nous avons été chaleureusement accueillis par la cinquantaine
de travailleurs qui débrayaient pour les salaires. Car la direction de PSA ne se contente pas de licencier. Elle bloque les salaires en annonçant « zéro augmentation générale pour 2013
» et prépare des « négociations » sur les accords de compétitivité, comme à Renault : augmentation du temps de travail, blocage des salaires et mobilité inter-sites
obligatoire.
Débrayage à SevelNord
A SevelNord (Valenciennes-Hordain), où un accord de compétitivité a été signé, les salariés ont débrayé lundi 18 car la direction voulait muter
provisoirement des salariés vers d’autres usines de la région.
En clair, la direction de PSA se porte de moins en moins bien, et c’est tant mieux !
Rencontres avec le faux-médiateur et la direction
Trois rencontres ont eu lieu avec le faux-médiateur et la direction de PSA, en la personne de Philippe Dorge. En substance, M. Dorge a demandé aux
grévistes de laisser redémarrer la production… sans rien céder sur nos revendications. La direction refuse toujours de négocier sérieusement.
En l’état : pour ceux qui décideraient de quitter PSA, aucune garantie d’obtenir un CDI, une prime de licenciement s’élevant seulement à 9 mois de
salaires. Et pour ceux qui choisissent la mutation à Poissy ou un autre site : ni garantie de logement, ni de garder son poste, et une prime de transfert de seulement 5000 euros
!
Alors si PSA veut que la production redémarre, c’est très simple : qu’ils accèdent à nos revendications ! En effet, quand ils essayent de redémarrer la
production à Aulnay, ils n’y arrivent pas car ce sont les non grévistes qui les envoient promener.
PSA n’en a pas fini avec les travailleurs d’Aulnay… et d’ailleurs !