démission d'un militant CFDT de SANOFI : faits et enseignements

Publié le par FSC

L’annonce de la démission de Pascal Vially, leader CFDT des SANOFI est révélatrice du profond malaise qui affecte la CFDT et ses choix d’accompagnement du système et de sa crise, mais ce malaise ne concerne pas la seule CFDT !

Positionnement d’autant plus significatif qu’il s’agit d’un militant s’affirmant attaché à la culture de dialogue et de négociation prônée par la CFDT.

Cette annonce de démission d’un militant totalement engagé contre un plan de licenciement et de restructuration illustre et met à jour publiquement, de manière argumentée et circonstanciée plusieurs traits qui affectent le mouvement syndical :

 

                    - un fossé qui se creuse entre directions confédérales et militants et équipes de bases confrontées aux restructurations et licenciements massifs et engagées dans les luttes. - des pratiques autoritaires et répressives à l’encontre des militants "qui ne sont pas dans la ligne" et font prévaloir la démocratie de terrain à la place de l’alignement sur les consignes "d’en haut" (démandatement et poussée vers la sortie)

                   - la pratique du secret dans le dos des travailleurs et les rencontres discrètes avec le patronat illustrée dans ce cas par l’entrevue en juin 2012 entre le secrétaire de la fédération de la chimie CFDT, François Chérèque pour la confédération et C. Viebacher, directeur général du groupe, s’accompagnant de la consigne ; « Ne pas faire d’intersyndicale avec la CGT, ne pas agiter les chiffons rouges, ne pas faire trop de bruit dans les medias » et débouchant sur une véritable trahison de la lutte intersyndicale engagée par les travailleurs et sur l’approbation du plan de restructuration de la direction.

                   - le refus des confédérations de s’engager résolument dans la coordination des luttes existantes

                   - enfin la mise en oeuvre de procédés de corruption de la part des directions d’entreprise : . "Dans le cadre des mesures d’accompagnement du plan de restructuration, figure un volet qui permet à des seniors de partir travailler pour des associations tout en étant payés par Sanofi. Il est aujourd’hui clairement établi que les Organisations Syndicales pourront bénéficier de cette mesure, en accueillant de nouveaux permanents syndicaux dans les structures syndicales, payés par Sanofi, grâce au plan social : n’y a-t-il pas là un conflit d’intérêt évident "

 

On doit à la vérité de dire que si le cas présent affecte la CFDT, des comportements similaires se manifestent aussi à l’intérieur de la CGT comme on le voit dans un certain nombre de fédérations et de manière encore plus manifeste et grossière dans la fédération du commerce.

 

Un point et une racine communs : l’orientation réformiste conduit à une coupure avec la base des organisations et les travailleurs, coupure qui a son tour induit les comportements autoritaires, les liaisons occultes avec les structures patronales, des phénomènes de corruption.

 

Il est donc plus que temps que le ménage soit fait dans le mouvement syndical, qu’une orientation de lutte prévale et que les militants se réapproprient leurs organisations pour que massivement la confiance dans les organisations et dans les luttes s’impose, seule issue à la crise!

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Textes et lettres d'échange (source Mediapart) en cliquant sur le lien suivant :

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Publié dans Luttes - actualités

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Y
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