La FSM dans Wikipedia
Il y a quelques temps encore lorsque l'on consultait
l'encyclopédie en ligne Wikipedia dont la référence fait d'une certaine manière autorité, s'agissant de l'article "Fédération Syndicale Mondiale" la tonalité majeure était que c'en était fini de
son influence, voire de son existence depuis la chute des pays socialistes.
A présent il en va d'une appréciation quelque peu différente puisque c'est d'un regain d'intérêt dont il est fait mention.
Dont acte!
D'autant qu'en effet il s'agit de plusieurs dizaines de millions d'adhérents de par le monde (autour de 80 millions).
Dernière illustration de ce regain : la mise en place unique au monde d'une Union Internationale Syndicale ayant vocation à regrouper les retraités et pensionnés et à établir une plateforme de revendication et d'action qui doit se tenir à Barcelone les 5 et 6 février prochains.
Le Front Syndical y envoie d'ailleurs 4 délégués en charge d'apporter le témoignage de ce qui se passe en France en matière de retraite, la mise en oeuvre des contre-réformes de la droite et du pouvoir dit "socialiste" ainsi que les enseignements des luttes qui depuis 1995 ont jalonné la résistance à ces contre-réformes.
Le FSC est par ailleurs en tant que tel adhérent à la FSM et a activement participé au 16e congrés d'Athénes en avril 2011, ce que ne spécifie pas l'article de Wikipedia.
Donc en ensemble de signes encourageants pour la poursuite de notre lutte pour le retrait de la CGT de la CES et l'adhésion de plus en plus de structures de la CGT à une FSM effectivement en renaissance.
Une situation qui devrait interpeller militants et structures de base de la CGT pour peu qu'une information digne de ce nom soit portée à leur connaissance et qu'on en termine avec l'omerta sur cette question!
ci-après des extraits de l'article de Wikipedia et adresse de l'article in extenso :
Fédération syndicale mondiale
Extraits de l'article de Wikipedia
La Fédération syndicale mondiale est une internationale syndicale fondée à Paris en 1945. Son siège est maintenant à Athènes. Après avoir été l’internationale syndicale la plus importante, elle fût un moment marginalisée par rapport à la Confédération syndicale internationale. Cependant, on note depuis l'arrivée en 2005 de la nouvelle direction élue au Congrès de la Havane, un regain de dynamisme à la FSM. La phase de recul consécutive à l'effondrement de l'Union Soviétique semble avoir laissé la place à une nouvelle phase d'expansion. La FSM gagne à nouveau du terrain sur la plupart des continents et en premier lieu dans les pays dit du "Tiers-monde". En Europe, elle souffre cependant de la désaffiliation des grandes confédérations françaises et italiennes (CGT et CGIL), bien que certaines de leurs fédérations soient toujours membres de la FSM.
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Lors du congrès de Moscou en 1990, les syndicats soviétiques font voter un changement de statut qui fait disparaître la référence à la lutte des classes, et la mise en place de bureaux régionaux. Elle essaye aussi de se rapprocher de la CISL, mais son déclin semble inexorable. Elle est abandonnée par les syndicats des anciens pays sous domination soviétique, la CGT se désaffilie en 1995. La FSM doit déménager son siège de Prague à Athènes.
Depuis l'élection de la nouvelle direction lors du congrès de la Havane en 2005, le déclin semble être arrêté. Les références à la lutte des classes sont de nouveau dans les statuts et la FSM cherche au contraire à rassembler ses syndicats autour d'une base de classe et de masse, contre l'impérialisme avec une perspective révolutionnaire clairement affirmé d'abolition de l'exploitation capitaliste.
Toujours forte dans les pays dits du "Tiers-monde", elle connait également une certaine réimplantation, modeste mais réelle, dans les pays industriels d'Europe de l'Ouest desquels elle avait quasiment disparue après l'effondrement du bloc soviétique. Cette disparition rapide fût la conséquence de la baisse d'influence des partis communistes notamment en France et en Italie. La "prise de distance" entre la CGT et le Parti communiste français fut concomitante avec la désaffiliation de la confédération CGT de la FSM en 1995, présentée comme trop marquée et liée au bloc soviétique.
Dans plusieurs pays d'Europe de l'Ouest, au Royaume Uni et en Italie des confédérations et fédérations syndicales importantes ont rejoint la FSM depuis 2010. En France, certaines fédérations de la CGT ont maintenu leur affiliation à la FSM.
La FSM revendiquait 100 millions en 1994 (Congrès de Damas), mais ces chiffres sont probablement très au-dessus de la réalité.
Les dirigeants actuels de la FSM, élus lors du XVe Congrès, tenu à La Havane en décembre 2005, sont le syrien Mohamad Shaban Assouz (syndicat GFTU) qui en est le président et le grec George Mavrikos (syndicat PAME), qui est secrétaire général. La FSM, bien que son influence actuelle soit loin d'atteindre celle de son apogée, connait aujourd'hui une phase d'expansion après près de deux décennies de reculs.
En France, le SNESup-FSU a décidé de se désaffilier en 2007 pour appuyer la démarche d'affiliation de la Fédération syndicale unitaire (FSU) à la nouvelle Confédération syndicale internationale (CSI).
Il reste aujourd'hui, comme "antenne" de la FSM, le syndicat basque Langile Abertzaleen Batzordeak (LAB) ainsi qu'une structure de la CGT, la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT (FNAF).
Cependant, on note un certain regain d'intérêt pour la FSM dans certaines structures syndicales de la CGT, tant au niveau fédéral qu'au niveau des syndicats de site. La Fédération CGT de la Chimie a envoyé des observateurs au XVIe congrès de la FSM à Athènes en 2011. Des syndicats de cheminots CGT en région parisienne (région SNCF de Paris Rive Gauche) ont entamé des rapprochements avec la FSM en 2013.
Au Royaume-Uni, le syndicat des travailleurs du transport le "Rail Maritime Trade Union" (RMT), fort de 80 000 adhérents a demandé son adhésion à la Fédération Syndicale Mondiale en juin 2013. Ce syndicat, fortement implanté dans les transports britanniques, est connu pour ses positions combatives, en rupture avec le Labour Party et la confédération Trade Union Congress (TUC).
En Italie, le syndicat "de classe et de combat" Union des Syndicats de Base (USB), fort de 250 000 adhérents et un poids certains dans plusieurs secteurs de l'économie italienne (notamment dans les transports), a rejoint la FSM.
En Afrique du Sud, la principale confédération syndicale, la COSATU, forte de 16 millions de membres, a entamé des rapprochements avec la FSM. Plusieurs de ses fédérations sont déjà membres de la FSM.