Le CGT E Dalkia (Veolia) communique

Publié le par FSC

 

 

Décidément, chaque jour qui passe rajoute à la misère de la veille. Ainsi donc, les syndicats CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA et CGT du groupe VEOLIA Environnement se sont fardés d’un communiqué laconique, partisan, dénonçant « le lynchage médiatique » dont serait victime leur pauvre Président, Monsieur Henri PROGLIO.

 

Le salmigondis syndical ayant pignon sur rue du côté de l’avenue Kléber n’a pas manqué l’occasion de se taire en s’invitant dans un débat dont la cause révulse non seulement les millions d’êtres humains de ce pays et d’ailleurs, assaillis par la précarité, le chômage, la pauvreté, les calamités naturelles, la faim, la soif… et la guerre, mais également tous les syndicalistes honnêtes, sincères et dévoués à la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs par opposition à ceux de leurs exploiteurs et oppresseurs.

 

Ainsi donc, les affidés de la rue Kléber, n’ont pas hésité à présenter leurs poitrines face aux « baïonnettes médiatiques » pointés sur l’immoralité de M. Henri Proglio, hier PDG de Veolia Environnement, groupe monopoliste privé, et aujourd’hui PDG d’EDF, groupe monopoliste publique. Mieux encore, ils avouent leur « neutralité » sur son double salaire dépassant les 2 millions d’euros par an, soit 153 847 fois le SMIC que perçoit l’écrasante majorité des salariés du groupe.

 

Ce communiqué soulève des hauts le cœur dans un contexte de crise aigue et de paupérisation extrême de millions de travailleurs.

 

Dans sa livraison de décembre 2009, le quotidien Libération dépeint l’ex PDG de Veolia: « Homme de réseaux économiques et politiques, Henri Proglio sait également s’appuyer sur les représentants des salariés. Et au premier rang la CGT » qui déclarait par la voix de son administrateur au conseil d’administration (CA) à propos de la double casquette EDF-VEOLIA : « dans l’absolu ce n’est pas choquant, d’autant qu’il était déjà au CA d’EDF. »

 

Tout est dit ! Les érudits de la courbette et de la réunionite préfèrent verser des larmes de crocodiles sur leur mentor que de se révolter contre le licenciement d’Evelyne Gaillet, déléguée syndicale du CGT-E Dalkia, harcelée, discriminée puis licenciée pour activité syndicale. Ils choisissent la chaleur de leurs bureaux feutrés de la rue d’Anjou dans le 8e arrondissement de Paris au soutien de deux dirigeants de SUD Énergie qui ont refusé de se nourrir 18 jours durant, du 14 au 31 décembre 2009, pour la réintégration de deux syndicalistes licenciés pour faits de grève et dénoncer les atteintes aux libertés syndicales et la répression dont sont victimes de nombreux militants à EDF et GDF après le mouvement social du printemps dernier.

 

Ils ont détourné les yeux face au comportement abject de la direction de GrDF qui les a isolés dans un local par une milice dédiée à cette mission. Ils ont fermé les yeux quand cette même direction a poussé l’infamie en leur interdisant pendant plusieurs jours l’accès aux toilettes et aux douches. Ils ont gardé le silence contre ces indignités qui ont contraint un gréviste de la faim à poursuivre son action sous une tente malgré le grand froid.

 

Jusqu’où iront-ils dans leur compromission ? Mais a-t-on le droit de prétendre parler au nom des salariés quand on porte ainsi le crachat en décoration ? Il appartient à ces derniers d’apprécier la portée du communiqué de la coalition syndicale de VEOLIA et les dividendes personnelles qu’elle espère tirer de son fourvoiement très médiatisé.

Publié dans Luttes - actualités

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