Les Sanofi ont raison (Tract du FSC)

Publié le par FSC

 

Les Sanofi ont raison !

 

 

Ils ont raison pour eux et leurs familles : licenciements, dégradation des conditions de travail, mutations lointaines, précarisation accrue…

Ils ont raison pour l'outil de travail : soumission de la recherche aux critères étroits du profit, depuis les molécules détournées de leur vocation première pour cause de rentabilité, au refus de produire des médicaments pour les marchés moins "juteux"…

Ils ont raison pour toute la société : besoins de santé, d'emploi, de travail créateur, sacrifiés au poker financier … ça suffit !

 

Face à cette agression générale, il y a deux orientations :

 

syndicalisme d'accompagnement

syndicalisme de lutte

Compétitivité

La concurrence devrait être "non faussée", respectueuse des "biens communs" ; les tigres devraient devenir végétariens et les banksters philanthropes.

C'est leur guerre économique et, s'ils peuvent, la guerre tout court. Toujours plus pour conquérir matières premières, marchés, pays…

plus de restructurations, délocalisations, dividendes, moins d'emploi, de retraite, de services publics…plus le tigre grossit, plus il est vorace.

Crise

Tsunami imprévisible, incontrôlable et mystérieux ; on ne peut que pallier à quelques conséquences.

1) Expression inévitable (régulière) de la contradiction entre besoins humains et pouvoir absolu du grand capital.

2) Stratégie de celui-ci pour soumettre le monde du travail.

Négociation

Sommets ficelés, concertations sur : à quelle sauce préférez-vous être mangés ? Bavardages consensuels…nous raffolons du "dialogue social" et des promesses politiciennes.

Les mobilisations interpro sur le fond et la construction d'un rapport de forces sont la clé de vraies négociations. Aucun chèque en blanc.

Partage des

richesses

SVP, quelques mesurettes fiscales, style "permis de polluer", une miette supplémentaire pour ma corpo (déshabiller Pierre pour mal habiller Paul), afin que nous puissions mieux jouer notre rôle de partenaire loyal.

Slogan sympa (comme égalité, justice sociale, redistribution…) mais :

1) Seul le travail est créateur de richesses (tout est à nous).

2) Le petit club des propriétaires des banques, usines … n'entend pas partager son pouvoir. Il faut le lui prendre.

État

Arbitre entres les "partenaires" sociaux.

"Impuissant" devant des "marchés".

 

Au service du grand patronat et de la finance.

Ne pas confondre avec les services publics et les acquis du secteur public qui, eux, doivent être défendus et étendus.

"Europe"

Modèle européen, Europe sociale…leur nouvelle religion.

(pour le FSC : rideaux de fumée pour le recul social planifié)

Union européenne = arme des multinationales pour leur dumping social. Ses traités verrouillent explicitement toute option progressiste.

Capitalisme

Système éternel ; on ne peut que rêver l'humaniser, le gérer "autrement", à la marge le moraliser, ,.

Système de plus en plus destructeur des hommes et de la nature ; si nous voulons vivre autrement, il faut un changement réel de société.

 

Cette même divergence se retrouve à l'échelle internationale :

La CES : création de l'Union Européenne pour sauver le capitalisme1, pacifier et intégrer les syndicats. La montée des luttes pousse cette dernière à des appels du pied à la "troïka" pour un meilleur habillage "anti-austérité" de ses diktats.

La FSM (Fédération Syndicale Mondiale) fidèle à son mandat de 1945 ; deux fédérations de la CGT (et le FSC) en sont membres.

 

Dans le silence ou les calomnies des médias domestiqués, le monde du travail relève la tête : Arcelor Mittal, Arkema-Kem One, Call Expert Alés, Colas Provence, Continental, Doux Bretagne, Ford Blanquefort, Fralib-Unilever Gémenos, Goodyear, Hotel-Dieu Paris, Pétroplus Rouen, Pilpa Carcassonne, PSA Aulnay, Réparation navale, SFR, Virgin… il appartient aux directions syndicales de populariser, coordonner sans réticences, généraliser ces exemples de courage et de sens de l'avenir.

 

Une plateforme pour gagner

Amnistie pour les syndicalistes poursuivis sous Sarkozy et sanctions pour les patrons-voyous qui violent quotidiennement la loi !

Arrêt des pressions et répressions dans l'entreprise et droits nouveaux des salariés !

Abrogation des contre réformes sarkoziennes et de leurs clones actuels !

Remboursement des cadeaux fiscaux gaspillés au poker financier ! Arrêt des exonérations ! Taxation sérieuse des revenus financiers !

Interdiction des licenciements, renationalisations avec contrôle des travailleurs !

Sortie du carcan de l'UE !

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Une citation toujours actuelle d’H. Krasucki: « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT».

 

Front Syndical de Classe, qui sommes-nous ? Des militants, surtout CGT et FSU, partisans du tous ensemble en même temps public/privé, sur le fond de choix de société ; il ne s’agit surtout pas « d’inventer » d’autres organisations dans un paysage syndical déjà dispersé ; il s’agit au contraire de créer des liens interpro entre ceux qui luttent ; il s’agit de résister dans nos propres organisations aux illusions corporatives et conciliatrices. Nous disons : Y en a assez de cette société où les sacrifices du plus grand nombre paient les superprofits d’une poignée de parasites. Des ouvriers, des techniciens, des chercheurs, il en faudra toujours, mais des Viehbacher, Zerhouni et autres Sanofrics, on peut s'en passer. L'avenir appartient au monde du travail.

 

1 Ce n'est pas un procès d'intention du FSC ; c'est le slogan de Monks, son ex "patron"

Publié dans Luttes - actualités

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