Loi Fioraso et usage du français : de pire en pire
Articles d'Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/02/23/loi-fioraso-et-usage-du-francais-de-pire-en-pire.html
Loi Fioraso et usage du français : de pire en pire
La situation future de la langue française au sein de nos universités apparaît de plus en plus incertaine au fur et à mesure que le projet de loi de Geneviève Fioraso sur l'enseignement supérieur
et la recherche (ESR) fait l'objet d'amendements qui n'améliorent en rien son contenu. Le 23 février 2013, Le Parisien écrit « Hollande
réaffirme l'objectif d'un équilibre des finances publiques en 2017 » , tout en rappelant les « sombres prévisions économiques » diffusées la veille par la Commission Européenne. La pression économique résultant de
trois décennies de privatisations et de délocalisations semble bien pousser aujourd'hui à l'abandon progressif de la langue française dans des universités dont le présent projet de loi sur l'ESR
confirme et aggrave la stratégie de marchandisation. Le blog A la fortune du mot de La Voix du Nord interroge « Désir de français ? » On pourrait, malheureusement, adresser la
question inverse « Désir d'anglais ? » a ceux qui ont participé à la rédaction de la loi Fioraso dans sont état actuel. La menace déjà évoquée dans notre article « Loi Fioraso et usage de la langue
française dans les universités » semble donc se confirmer. Plus globalement, la consultation en cours du Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) ne
semble avoir apporté aucune amélioration au contenu du projet de loi sur l'ESR, dont la dernière version en date confirme entièrement les craintes exprimées dans nos articles récents
« CNRS, loi Fioraso : un
communiqué intersyndical » , « ESR :
le projet de loi Fioraso doit être retiré (I) », « Imposante AG à Paris contre la loi Fioraso » et, en ce
qui concerne le numérique, « Enseignement supérieur et numérique : les dangers » (I), (II) et (III). Le 23 février également, France 24 annonce « Londres
perd son triple A chez Moody's ». Mais pour quelle raison des Etats souverains devraient-ils ainsi dépendre des agences de notation privées ? Pourtant, c'est bien dans la logique du capital
financier privé que trouvent leur origine les pressions croissantes qui poussent à la marginalisation de la langue française au sein de nos universités, fruit de l'évolution abordée dans nos
articles « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III). En l'espèce, l'attaque contre l'usage du français
s'inscrit dans le cadre de la mondialisation de l'enseignement supérieur.
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et pour rappel :
Imposante AG à Paris contre la loi Fioraso
Le lundi 18 février 2013, le succès de l'assemblée générale tenue à Paris contre le projet de loi de Geneviève Fioraso sur l'enseignement supérieur et la recherche (ESR) a largement dépassé les espoirs de des organisateurs. Il en a émergé, notamment, un net rejet du projet de loi actuel, de la LRU (Loi n°2007-1199 relative aux libertés et responsabilités des universités) et du Pacte pour la Recherche comme nous l'avions plaidé dans notre article de ce jour « ESR : le projet de loi Fioraso doit être retiré (I) ». L'assemblée générale (AG) a rassemblé plus de 400 personnes et convoqué pour demain une manifestation à 14h devant le Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER), rue Descartes à Paris. En effet, le CNESER examine lundi et mardi le projet de loi de Geneviève Fioraso. L'AG appelle également à une série d'actions la semaine prochaine. Au même moment, le Courrier International écrit « Union Européenne - Libéralisation de la distribution d’eau en Europe », à propos du processus de privatisation et de marchandisation de l'eau à l'échelle de l'Union Européenne auquel s'oppose Right 2 Water. L'attaque en règle contre l'éducation et la recherche publiques est-elle fondamentalement différente de la politique de privatisation de biens aussi vitaux et stratégiques que l'eau ? Partout, le patrimoine public et les services publics sont systématiquement démolis, et peu importe l'étiquette politique affichée par chaque gouvernement. Telle est notamment la politique de l'Union Européenne et de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) évoquée dans nos articles « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III) ou, s'agissant du numérique, dans « Enseignement supérieur et numérique : les dangers » (I), (II) et (III). Fort heureusement, la volonté de résistance des personnels de l'ESR en France paraît évidente malgré les difficiles circonstances évoquées dans nos articles « CNRS, loi Fioraso : un communiqué intersyndical » et « Loi Fioraso et usage de la langue française dans les universités ». Poursuivre et renforcer les mobilisations en cours est un besoin impératif pour la survie des services publics de la recherche et des universités. Le soutien citoyen à ce mouvement est indispensable pour préserver l'intérêt général face à l'offensive gouvernementale.
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