Résolution de la Surl CGT (section unitaire des retraités du Livre) AG du 9 Avril 2013
ASSEMBLEE GENERALE DE LA SURL
DU 9 avril 2013
RÉSOLUTION
Le passage du statut d’actif à celui de retraité est le plus souvent synonyme d’une prise de distance avec l’organisation syndicale qui, dans sa globalité, ne crée pas les conditions permettant de conserver 100 % de ses adhérents. Il faut impérativement inverser la tendance. Cela ne peut se faire qu’en coordination avec les syndicats des actifs.
La continuité syndicaleest un acte essentiel du renforcement de la CGT et de la création du rapport de force.
Pour les revendications spécifiques, celles qui relèvent directement de notre situation de retraité : évolution des pensions, couverture sociale, service public de proximité, santé, transports, loisirs.
Pour les revendications convergentes avec les salariés actifs. Par exigence morale et philosophique, par solidarité et intérêt réciproque, mais aussi parce que les retraites issues essentiellement du système par répartition sont alimentées par les cotisations prélevées sur les salaires. Bas salaires et chômage font les basses retraites pour les retraités de demain, mais pèsent aussi sur les retraites d’aujourd’hui. Par conséquent, se battre ensemble actifs et retraités pour les salaires et l’emploi, c’est bon pour tous.
Il est inacceptable que seuls 114.000 retraités sur 14 millions soient syndiqués. Année après année, nous enregistrons pour la SURL, une perte qui atteint en moyenne 25 syndiqués par an. Et cela alors que des plans sociaux à répétitions se sont soldés par des départs massifs dans les entreprises de presse et de labeur.
Il est urgent de nouer des contacts avec tous élus actifs de toutes les catégories et entreprises de presse ou de labeur relevant du champ de syndicalisation de la SURL, afin d’assumer la responsabilité qui nous incombe collectivement pour assurer la continuité syndicale. C’est primordial et vital.
La politique voulue par le patronat et orchestrée par le gouvernementfait payer une addition particulièrement élevée aux salariés et retraités. Cette politique accentue, développe la pauvreté et rend les riches encore plus riches.
L’année 2012 s’est caractérisée par une poursuite de l’offensive patronale malgré un gouvernement Socialiste et Vert contre les salariés, les conquêtes sociales de 1936, le programme du Conseil national de la résistance en 1944 et les acquis de 1968 continuent d’être mises à dure épreuve.
De réforme en réforme, les retraités dans leur très grande majorité s’appauvrissent et le gouvernement poursuit ses agressions contre le 3èmeâge avec de nouvelles dispositions.
Le projet de loi 2012 sur le financement de la Sécurité Sociale, la taxation des mutuelles participent à cette logique régressive contre toutes les générations de retraités.
Les séniors sont de plus confrontés à des cotisations écrasantes de complémentaires.
Nous revendiquons, pour l’ensemble de la protection sociale, la mise en place d’une politique de plein emploi, un nouveau calcul de l’assiette de cotisation, articulant valeur ajoutée et comportement des entreprises face à l’emploi ainsi qu’une contribution sur les revenus financiers.
Les retraités participent à la solidarité avec les actifs et ne sont pas un coût, ils sont un des moteurs du développement de la société et comme tels, revendiquent de vivre dignement, comme citoyens à part entière, avec un pouvoir d’achat préservé.
Les revendications des retraités font partie des solutions pour gagner une société de progrès social, de développement durable, plus solidaire : une société pour tous les âges.
Nous exigeons :
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Une augmentation immédiate d’au moins 300 € du montant total des retraites, en termes de rattrapage.
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La fixation du minimum de retraite au niveau du SMIC net pour une carrière complète, qui doit évoluer sur la base du salaire moyen.
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Le retour à l’indexation des pensions et retraites sur l’évolution du salaire moyen.
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Le relèvement de la pension de réversion à 75 % de la retraite initiale.
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Le rétablissement et le maintien de l’ensemble des avantages familiaux.
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La revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier.
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Le financement de la perte d’autonomie par la sécurité sociale
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La non-imposition des cotisations mutuelle
La division entre organisations syndicales née de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier est profonde et laissera des traces. On ne peut accepter qu’un gouvernement « de gauche », élu par une majorité de salariés, poursuive les politiques d’austérité et de baisse du coût du travail initiées sous le quinquennat Sarkozy. Et cela avec l’aide de confédérations qui acceptent de voir les droits des salariés revus à la baisse.