Syndicalisme CGT : dérives...

Publié le par FSC

Chères et chers camarades,

Syndiqué CGT depuis 1963 et soucieux de pouvoir continuer à l'être, j'ai le devoir d'attirer votre attention sur la dérive de certaines de nos organisations.

Dans toute organisation un tant soit peu démocratique, un congrès est le moment où les adhérents font le bilan de leur activité écoulée et de celle des dirigeants, fixent les objectifs d'actions à venir, élisent les dirigeants pour mettre en oeuvre la ligne d'action décidée. Pour mon Syndicat CGT des cheminots retraités de Coutras, le 49e Congrès confédéral va se tenir sans que nous ayons eu à donner notre opinion, bien que le 13, puis le 23 novembre, je l'aie demandé au Secrétaire de notre Syndicat.

J'invite celles et ceux qui pourraient penser que ce manquement démocratique est sans grande importance et ne les concerne pas, à examiner d'un peu plus près la manifestation à laquelle sont conviés les cheminots le 8 décembre, notamment en visitant le site internet de la Fédération CGT des cheminots ...

...Passons sur « 49e congrès, le débat est ouvert » ; arrêtons-nous sur la privatisation de La Poste et la journée du 8 décembre contre le démantèlement de la SNCF. Curieusement, la raison fondamentale de la liquidation de ces deux services publics : la transposition dans la législation française de la directive Bolkestein avant le 28 décembre 2009 (1), est absente du site.

Pourquoi cette absence ? D’aucuns craindraient-ils que si La Poste, la SNCF, tous les services publics sont victimes du même virus Bolkestein, des syndiqués concluent que c'est ensemble et en même temps que leurs personnels et leurs usagers doivent se retrouver dans la rue ?... Ce que refusent l'ensemble des confédérations syndicales, sous les prétextes les plus divers...

Comment ne pas se demander qui a intérêt à passer sous silence la transposition de la directive Bolkestein dans la législation française ? Qui a intérêt à la dispersion de nos luttes (2) ?

En rappelant aux plus anciens que nos actes diront, mieux que nous mêmes, ce que nous avons été, je suis disponible pour participer aux initiatives de lutte de classe que vous pourriez prendre, et vous prie de croire, chères et chers camarades, à mes sentiments fraternels.

Jean-François Autier

cheminot, ajusteur mécanicien retraité,

syndiqué CGT depuis 1963

1. Celles et ceux qui pourraient en douter liront avec intérêt l’article « Silence, on transpose la directive Bolkestein », à l’adresse suivante: www.france.attac.org/spip.php?article1049 avec une attention particulière pour cet extrait : « L’exclusion des services de santé et des services sociaux (SSIG, selon la terminologie communautaire) n’est que provisoire. « Il n’est pas inenvisageable que certains secteurs aujourd’hui exclus du champ de la directive y soient réintégrés à l’avenir, à la demande des professionnels eux-mêmes », prévient le rapport Bizet. »

2. Faut-il donner crédit à l’article « Quand Sarkozy adhère à la CGT », dans Marianne du 28 novembre ? Et que penser de « Thibault le réformiste », dans le Nouvel Observateur du 26 novembre, qui rappelle notamment comment s’est conclue (fin 2007) la grève des cheminots pour la défense de leur régime de retraite (ce qui a des conséquences contre lesquelles la CGT invite les cheminots retraités à manifester le 8 décembre 2009). hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2351/articles/a413629-.html

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