Tract Front Syndical de Classe
« En France, quand il y a une grève, on ne s’en aperçoit plus. » Nicolas Sarkozy
RETRAIT DE LA CONTRE-REFORME WOERTH-SARKOZY
TOUS ENSEMBLE EN MEME TEMPS
JUSQU'À LA VICTOIRE
La lutte grandit en France contre la réforme de casse des retraites. Elle prend des formes très diverses un peu partout (manifestations spontanées de lycéens, blocage des ports, de zones industrielles, de péages, …) et des appels de plus en plus nombreux de fédérations syndicales, d’intersyndicales départementales, locales, d’AG de salariés, d’étudiants… font état d’une mobilisation qui s‘étend comme à Marseille autour de l’exigence du retrait du projet de loi et de la nécessité d’organiser le blocage de l’économie du pays pour gagner. Dès le 13, de nombreux secteurs seront ainsi en grève reconductible.
Il faut maintenant poursuivre les efforts pour enraciner et élargir le mouvement et parvenir à une France en lutte générale sous toutes les formes, ne laissant aucun répit à Sarkozy et au Medef. Cela passe par la dénonciation globale de ce pouvoir des riches qui attaque tous les acquis sociaux tandis que les grands actionnaires et autres grands patrons se vautrent dans les milliards : retraites bien sûr mais aussi sécu, salaires, emplois, services publics saignés à blanc… Cela passe aussi par la « main tendue » à toutes les couches victimes du pouvoir des monopoles capitalistes et du gouvernement à leur service : précaires, petits agriculteurs, petits pêcheurs, chômeurs, jeunesse des quartiers populaires… : il faut isoler le grand capital et ses valets dont Sarkozy est le majordome.
Mais il ne doit faire de doute pour personne que certains états-majors syndicaux, et en premier lieu ceux qui donnent le ton de l’intersyndicale nationale, saisiront la moindre occasion pour hisser le drapeau blanc et signer avec le gouvernement. On sait à quoi s’attendre par exemple de Chérèque qui refuse de généraliser les luttes et qui salue comme une « avancée » les miettes jetées par un gouvernement aux ordres du MEDEF.
Le formidable mouvement qui est en train de se lever ne doit pas être détourné par des états-majors dont certains ont peur du mouvement et sont prêts à se coucher alors que la régression sociale frappe terriblement.
Les luttes doivent donc être conduites par ses acteurs à la base, et être placées sous le contrôle des travailleurs en lutte, y compris en posant désormais la question des coordinations pour assurer un lien entre toutes les initiatives.
Au même titre que la Révolution Française a produit ses propres élites, que la Résistance et le CNR ont en partie balayé les élites d'avant-guerre mouillées dans la collaboration, le mouvement actuel doit, pour éviter d’être détourné, produire ses nouvelles directions qui militeront pour servir et non pas pour se servir. On les trouve déjà dans nombre d’UL et de syndicats combatifs qui rivalisent d’idées et d’actions dans la construction de la mobilisation présente.
Par en-bas, enracinons et construisons la lutte générale en France.
Sous toutes les formes décidées en bas, la France des luttes ne doit pas laisser de répit au MEDEF et à Sarkozy.