Universitaires de Paris X Nanterre contre la loi travail
Motion de l’Institut des Sciences Sociales du Politique, ISP, Université Paris-Ouest Nanterre et l’ENS.
Les membres de l’ISP réunis le 19 mai 2016 en Assemblé générale, ont adopté à l’unanimité la motion suivante :
Dans le cadre des mobilisations actuelles contre la loi dite « travail », nous exprimons notre ferme opposition à ce projet qui aura comme conséquence de précariser encore davantage les conditions de travail, d’inverser la hiérarchie des normes dans ce domaine et de miner durablement les droits des travailleurs. Nous demandons donc l’abrogation de cette loi.
La précarité ne se limite pas au secteur privé. Les titulaires du laboratoire soutiennent la mobilisation des doctorant-e-s précaires de notre Université et notamment la motion votée en AG par les doctorant-e-s précaires de l’ISP le 18 avril 2016 (cf. ci-dessous). Nous ferons tout notre possible pour les soutenir dans les démarches qu’ils entreprennent pour améliorer leurs conditions de travail à l’Université.
Nous demandons la création de postes pérennes et statutaires pour ces travailleurs/euses précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous sommes inquiet-e-s de voir que la politique gouvernementale, telle qu’elle est exprimée dans le récent rapport IGAENR (31 mars), tend au contraire à augmenter le temps de travail des titulaires. En plus de détériorer encore nos propres conditions de travail, cela reviendrait à limiter de nouveau les postes de titulaires et donc les possibilités de recrutement pérenne pour les précaires.
Nous soutenons également nos étudiant-e-s, mobilisé-e-s avec nous contre la loi dite « travail », qui subissent depuis plusieurs semaines la répression et la violence de la police. Nous condamnons fortement ces violences policières et les tentatives de museler les protestations d’une jeunesse légitimement inquiète pour son futur. Nous exprimons notre indignation devant les gardes à vue et les procès intentés à nos étudiants et appelons tous les membres de l’Université Paris Ouest, mais aussi des autres Universités, à se rendre au cours du mois de mai aux procès des étudiants de notre université interpellés pendant les manifestations, afin d’exprimer physiquement leur soutien.
Nous appelons enfin à participer à la grève du 28 avril et aux mobilisations organisées en vue de l’abrogation de la loi dite « travail ».