Sécurité sociale : raffraichir la mémoire!
Une réédition et une préface de Bernard Friot qui font litière de l'idée selon laquelle la mise en place de la sécurité sociale s'est faite dans l'harmonie d'un consensus national.
NON !
Les forces réactionnaires, le patronat s'y sont opposé en luttant en particulier contre la gestion des caisses par les travailleurs eux-mêmes.
Et la CGT a joué un rôle déterminant dans cette mise en place tandis que l'oligarchie et les forces à son service, socialistes compris n'ont eu et n'ont de cesse d'en remettre en cause l'application et l'existence même!
" Rappelons combien le rapport de forces de l’époque permit la naissance de l’institution : un PCF à 29 % ; 5 millions d’adhérents à la CGT, qui a joué un rôle fondateur ; une classe ouvrière grandie par l’héroïsme de sa résistance. Là ne s’arrête pas l’héritage. Ambroise laisse à l’agenda du siècle ses plus belles conquêtes : la généralisation des retraites, des prestations familiales uniques au monde, les comités d’entreprise, la médecine du travail, les statuts des mineurs et des électriciens et gaziers (cosignés avec M. Paul), la prévention dans l’entreprise, la reconnaissance des maladies professionnelles…
« Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité sociale… » clamera-t-il!
Michel Etiévent
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PARUTION SEPTEMBRE 2016
Un document d'histoire de la Sécurité sociale avec une présentation exclusive de Bernard Friot.
84 pages, 3 euros (hors frais d'envoi)
1947 : les premières élections aux Caisses primaires de Sécurité sociale vont avoir lieu.
L’ancien secrétaire général de la fédération CGTde la métallurgie, Ambroise Croizat, devient ministre du Travail et de la Sécurité sociale fin novembre 1945 et cela va permettre de lever plusieurs obstacles.
Les équipes locales de la CGT se lancent à fond dans la bataille de la construction concrète des caisses primaires, bataille qui a été tout sauf une partie facile.
En six mois le bilan estimpressionnant. Henri Raynaud, responsable confédéral sur la question, fait un rapport au CCN pour préparer la campagne de ces élections.
Son rapport est publié en brochure. Les Éditions syndicalistes ont décidé de la rééditer, car c’est un document tout simplement passionnant.
Bernard Friot a bien voulu en faire une présentation en abordant notamment, la question essentielle de la gestion ouvrière des caisses, point sur lequel le patronat et l’État ont toujours été en conflit avec les confédérations syndicales de classe.
Nous avons reproduit en plus des extraits du rapport sur la Sécuritésociale destinés au congrès confédéral CGT de 1946.
On pourra y lire la base des arguments de la CGT d’une Sécu pour laquelle elle s’est engagée totalement, mais aussi les débats internes que cela a suscités et qui sont toujours d’actualité.