VAINCRE MACRON : réinvestir notre propre histoire révolutionnaire !

Publié le par FSC

Le récent ouvrage de Bernard FRIOT "Vaincre Macron"

Une conférence en ligne à partir du constat et des raisons pour lesquelles on est battu depuis 30 ans.

Sur les causes profondes de notre défaite.

Le communisme nous ne pouvons le définir qu'empiriquement : nous sommes en train de le construire

EXTRAITS en vrac

 

Ce que nous avons mis en place à grande échelle pour financer un certain nombre d'équipements de production, la production de santé par exemple. Lorsqu'entre 1958 et 1975 nous modifions radicalement notre appareil de santé en transformant des mouroirs en hôpitaux …

Cette mutation formidable de l'appareil de production de soins (10 % du PIB) s'est fait sans appel au marché des capitaux, sans crédit, sans prêteurs.

Ça s'est fait par une subvention rendue possible par la hausse de la cotisation maladie qui fait que l'assurance maladie a été assez dotée pour subventionner l'investissement hospitalier.

Preuve que c'est infiniment plus efficace que par le marché des capitaux ou le crédit bancaire , tous nos hôpitaux aujourd'hui étant dans le rouge, parce que précisément la hausse de la cotisation a été interrompue complètement à la fin des années 70..

Du coup l'investissement hospitalier ne peut plus être honoré par une hausse du taux et l'est par un appel au marché des capitaux ou par des partenariats public/privé qui sont de véritables catastrophes économiques.

Il nous faut faire campagne sur l'illégitimité du crédit et non pas revendiquer un pôle public de crédit !

Nous ne sommes pas fidèles à notre propre histoire !

Etre en capacité de construire notre propre histoire populaire !

La lutte de classe passe entre autre par le récit de l'histoire !

Si notre fond de commerce c'est la solidarité avec les victimes nous sommes bien sûr dans l'impuissance !

Si nous socialisons la valeur … c'est la seule réponse à la mondialisation du capital ! C'est que nous soyons les maîtres de l'outil !

Pas d'autre solution que de s'emparer de l'outil !

Le régime général de la sécu a été géré par les travailleurs eux mêmes jusqu'en 1967, pendant 20 ans avec des directions de caisse élues

Communistes, c'est-à-dire souverain sur le travail, sur la production de valeur !

Depuis 40 ans et la stagnation, le recul de la cotisation sociale, le monde de la santé, les hôpitaux sont exsangues, preuve de l'impasse du financement par le capital!

Il est fondamental que la mémoire de ces victoires soit totalement enterrée pour la classe dirigeante !

La place du salaire à vie.

Les travailleurs indépendants complètement livrés au capital alors que les salariés ont réussi à border les empiétements du capital (exploitation bordée par l'organisation collective).

La forme dominante du travail au 19e siècle c'est le travail indépendant.

Le travailleur indépendant a une forme d'indépendance par rapport au travail concret, mais en tant que producteur de valeur, en tant que travailleur, le boulanger par exemple, il produit de la valeur pour le minotier.

En bon représentant du capital, Macron a pour projet d'encourager le travail indépendant (le salariat s'est construit CONTRE le travail indépendant).

Comment peut-on renouer avec la dynamique communiste ?

A l'heure actuelle 500 milliards de cotisation

C'est le produit du doublement du taux de cotisation entre 1944 et 1979 : il passe de 28 % en 1944 à 65 % en 1979

Tous les tracts de la CGT de l'époque (années 50 et suivantes ) comportent hausse du salaire brut ET hausse du taux de cotisation.

Pour retrouver cette dynamique il faut doubler le taux actuel et passer de 500 à 1000 milliards.

Ça passe par l'annulation de la dette des entreprises car les entreprises sont criblées de dettes.

Nous affrontons ainsi le capital sur son terrain, pas en submergeant la rue.

Si nous décidions on ne fermerait pas la boite !

 

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La victoire sur Emmanuel Macron n'a aucune chance d'advenir un jour si nous demeurons sous le joug de la réforme, de nature profondément contre-révolutionnaire. Il faut, pour y parvenir, changer de paradigme, nous avertit Bernard Friot, ce qui signifie construire la révolution communiste du travail, une révolution qui - c'est là un des ressorts majeurs du livre - n'est pas à inventer, à construire de toutes pièces. Dans un affrontement de classe sans merci, les militants communistes et cégétistes ont, en 1946, posé les bases du déjà-là fondateur, sur lequel il est possible de s'appuyer aujourd'hui. Le carcan du capital est d'une violence inoüie. Il dépossède les travailleurs de toute décision sur leur propre production. Qui produit ce qui est produit, où, comment relèvent des seules décisions du capital, qui fait des travailleurs des êtres de besoins sans pouvoir économique, dont la force de travail n'est payée que pour qu'ils se maintiennent à leur poste. Vouloir la fin de cette violence passe nécessairement par l'instauration, d'une portée anthropologique proprement révolutionnaire, du statut communiste du producteur. Un statut qui s'ancre dans la copropriété d'usage de l'outil de travail supprimant la propriété lucrative, la subvention de l'investissement qui en finit avec le crédit, et le salaire à vie lié à la qualification personnelle faisant disparaître le marché du travail, le tout adossé à la socialisation salariale de la valeur économique. 

 

Les prémices d'une production sans capital à grande échelle existent 

La grande idée de Bernard Friot dans ce changement qui ôte à la bourgeoisie tous ses pouvoirs de nuisance économique et humaine est de démontrer que nous sommes loin de partir de zéro. Les prémisses d'une production communiste à grande échelle existent; elles concernent dès aujourd'hui environ 17 millions de personnes. Il s'agit des acquis des luttes de travailleurs organisés et, singulièrement, des militants communistes, dans l'institution anticapitaliste du travail au cours du XXe siècle, représentée par la fonction publique et le régime général de Sécurité sociale géré par les travailleurs eux-mêmes, qui s'approprient, par la cotisation, une part de la valeur économique qu'ils produisent pour l'affecter à une production sans capital. Les développements de cette idée centrale que le lecteur pourra découvrir sont particulièrement éclairants sur ce qu'une classe est capable de disputer à la bourgeoisie. 

 

La force de l'ambition révolutionnaire du livre de Bernard Friot croise en permanence le souci de permettre au lecteur, qui n'est pas forcément familier des concepts à l'oeuvre, de prendre toute sa place dans la compréhension des enjeux fondamentaux de cette révolution communiste du travail.

 

Janine Reichstadt, professeure honoraire de Philosophie, 

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R
contrairement à ce que regrette B FRIOT , la CGT continue de revendiquer une hausse des cotisations sociales dites " patronales " pour améliorer et sauvegardé notre système de protection sociale crée par la CNR .<br /> Il est inexact de dire que de 1945 à 1967 la sécu était gérée par les seuls travailleurs : dès l'origine ( relire les ordonnances) et contre la volonté de AMBROISE CROIZAT et de la CGT , les forces conservatrices du CNR ont imposé la présence des représentants du patronat , de plus le décret du 12 MAI 1960 de DE GAULLE a donné les quasi pleins pouvoir aux directions des caisses au détriment des conseils d'administration élus par les travailleurs ; il est également inexact d' affirmer ques les directions des caisses étaient élus par les travailleurs , ces directions étaient désignées par les conseils d'administration sur examen des appels de candidatures .<br /> Enfin comment B FRIOT peut-il prétendre défendre les acquis du CNR alors qu'il propose d'instaurer un salaire à vie qui viendra se substituer aux prestations sociales instaurées par le CNR .<br /> En résumé beaucoup d'approximation , et des propositions en contradiction avec les ambitions affichées .<br /> RICHARD PALAO cadre retraité de la sécurité sociale et militant CGT
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