CGT : Les gaziers poursuivent la grève à Gournay-sur-Aronde pour les salaires !

Ce mercredi matin, les drapeaux rouges de la CGT flottent à l’entrée du site de stockage de gaz Storengy à Gournay-sur-Aronde, au nord-ouest de Compiègne. Six agents, en grève, se réchauffent autour d’un brasero. Un blocage a été mis en place pour interdire l’entrée aux entreprises qui viennent effectuer des travaux de remise en état des installations. Environ 50 salariés travaillent là. Selon la CGT, au total, la moitié environ suivrait le mouvement, démarré lundi, parmi les équipes qui se succèdent sur le site. Leur principale revendication ? Le pouvoir d’achat. Frédéric Ben, délégué syndical CGT évoque « une convergence des luttes avec les Gilets jaunes ». Le syndicaliste dénonce également la détérioration des conditions de travail, résultant d’une compression des effectifs.
Pouvoir d’achat
« Depuis cinq ans, nous avons revalorisé les salaires, des augmentations nettement supérieures à l’inflation », plaide la direction de Storengy. Des propos qui font réagir Frédéric Ben : « Il y a deux ans, le salaire national de base n’a pas augmenté. En 2018, c’était 0,2 % et 0,3 % en 2019. Si revalorisation il y a eu, c’est dû à l’ancienneté ou aux changements d’échelon. » La CGT demande de revoir la grille des salaires, en commençant à 1 800 euros. Une rencontre avec la direction, mardi, a achoppé.
La grève touche actuellement neuf unités de stockages Storengy sur dix, après avoir démarré lundi 14 janvier à Beynes (Yvelines). « À ce stade il n’y a pas de souci d’approvisionnement, fait savoir la direction de cette filiale d’Engie. Nous sommes une industrie à risque, il existe un système de requièrement (ndlr : maintien du personnel à son poste) » Et si le mouvement s’éternise ? « Nous ne préférons pas donner de projections sur la suite. »
PIERRIG GUENNEC