la PREUVE du cynisme et des mensonges de MACRON et de son escroquerie intellectuelle !
Lundi à l’Elysée, on se serait cru sept ans en arrière, au Bourget, en janvier 2012. Souvenez-vous: François Hollande, alors candidat à la présidentielle, avait martelé « mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance. »
Désormais dans la même veine, Emmanuel Macron donne l’impression d’avoir déjà terrassé cet adversaire. Il assure « Le capitalisme ultra-libéral et financier, trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin ». «
Ultra-libéral », « financier », « avidité » : les mots sont choisis pour flatter cette part de la population française qui voit dans le libéralisme et dans les grandes entreprises la source de tous les maux. Pas sûr toutefois que les propos suffisent à les rassurer, de la part de celui qui reste, en même temps, un Président très pro-business.
LA CHRONIQUE

Yvan LETESSIER du Figaro
... " Lundi à l'Elysée On se serait crû 7 ans en arrière, c'était au Bourget en janvier 2012 souvenez-vous, François Hollande alors candidat à la présidentielle avait martellé : mon véritable adversaire c'est le monde de la finance".
Désormais das la même veine Emmanuel Macron donne l'impression d'avoir déjà terassé cet adversaire.
Il assure, je cite : " le capitalisme ultra-libéral et financier trop souvent guidé par le court-terme et l'avidité de quelquesuns va vers sa fin !".
"Ultra-libéral", "financier", "avidité" les mots sont choisis pour flatter cette part de la population française qui voit dans le libéralisme et dans les grandes entreprises, la source de tous les maux.
Pas sûr toutefois que les propos suffisent à les rassurer de la part de celui qui reste en même temps un président très pro-business
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" Même si la volonté est réelle partout dans le monde et à l'Elysée de voir le pouvoir politique reprendre la main les pouvoirs économiques, 3 dossiers qui symbolisent les dérives du capitalisme dénoncé par Emmanuel Macron vont d'ailleurs se rappeler au bon souvenir du gouvernement français :
Le premier c'est celui de l'usine FORD de Blanquefort avec ses 800 salariés : le constructeur automobile américain préfère la fermer plutôt que de la céder. Bruno LEMAIRE, le ministre de l'économie dénonce là une décision qui ne se justifie que par la volonté de FORD de faire monter son cours de Bourse. Il cherche une solution pour faire plier l'américain. La partie n'est pas gagnée.
Le deuxième dossier c'est CASINO :
Depuis l'été une quinzaine de fonds spéculatifs parient sur la chute du cours de bourse du distributeur. Très complexe et réservé au financiers avertis, le mécanisme de vente à découvert est légal comme l'a souligné le patron du gendarme de la Bourse.
On semble pourtant là au cœur des excès de la finance."
LA JOURNALISTE animant l'émission :
"Et ces excès sont une menace pour les entreprises ?"
Yvan LETESSIER
"Oui, et c'est ce que prouve le troisème dossier chaud : celui de PERNOD RICARD, un fleuron français; numéro deux mondial des spiritueux.
Alors que l'entreprise est en pleine forme, que sa croissance accélère, un fonds activiste américain a pris 2% du capital; il critique la stratégie du groupe, réclame un plan d'économie massif pour que PERNOD RICARD soit encore plus rentable et suggère une fusion avec un rival, ce qui ferait flamber le cours de bourse.
Bref, ce fonds américain est dans une logique de gain financier maximal à court terme alors que les héritiers de Paul Ricard qui détiennent 20% des droits de vote sont eux des actionnaires de long terme.
Les activistes ont fait des ravages aux Etats-Unis et s'attaquent désormais à l'Europe.
Deux visions du capitalisme s'opposent.
Avec sa déclaration Emmanuel Macron a certes montré sa volonté d'éloigner les menaces pesant sur les sociétés françaises, mais il a aussi pris le risque de décevoir!"
ECOUTER L'EMISSION :
https://www.franceinter.fr/emissions/histoires-economiques/histoires-economiques-02-janvier-2019