MANIFESTATION des Gilets jaunes le 9 mars à Lyon : un syndicalisme CGT blessé sans doute intentionnellement

Publié le par FSC

Un incident qui  confirme ce que l'on voit mis en application partout : blesser gravement, intimider, faire la chasse, provoquer des violences contre des manifestants pacifiques dans le but de faire disparaître de l'espace public toute trace de la contestation sociale et d'une possible convergence des luttes !
 
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SOURCE France 3 :
 

 

Samedi 9 mars, lors de la manifestation des gilets jaunes à Lyon, un syndicaliste de la CGT qui faisait de l'animation avec une sono sur des roulettes, a été victime d'un tir au niveau de la jambe, à priori d'un Lanceur de Balles de Défense (LBD) selon lui. Il a déposé plainte.

Par Renaud Gardette
Publié le 15/03/2019 

Samedi 9 mars à Lyon, Ludovic Boury se trouvait dans la manifestation des gilets jaunes. Cet ingénieur informatique est le délégué CGT de son entreprise située à Villeurbanne (Métropole de Lyon). Il a participé avec sa sono sur roulettes à plusieurs manifestations lyonnaises des gilets jaunes, en mettant de l'ambiance avec de la musique et un micro.

Vers 16h00, "on était en train de remonter l'avenue Berthelot, en direction de Jean Macé, avec la police qui nous poussait derrière" précise t-il.

"J'étais avec ma sono, placée sur une trottinette. Les forces de l'ordre nous ont forcé à tourner sous la voie ferrée, le cortège courrait, mais on ne faisait rien de répréhensible. L'atmosphère était saturée de gaz lacrymogène. Là, j'ai reçu un tir à priori de LBD au niveau de la jambe gauche. Je ne savais pas alors que ma jambe était cassée. J'ai crié "je suis blessé!" Un street-médic m'a aidé. Le soir aux urgences, le médecin a dit que la blessure était sérieuse, avec une fracture du péroné. J'ai 45 jours d'ITT, et je devrai peut-être être opéré. C'est très handicapant. Je ne peux pas bouger et il y a tous les traitements."

Le délégué CGT a porté plainte avec son avocat. Il n'exclut pas non plus que sa blessure provienne d'un tir de grenade de désencerclement. 

 
Est-ce un acte volontaire ?


Cet habitué des manifestations de rue se dit très inquiet d'un éventuel acte volontaire. Depuis plusieurs semaines, il était très reconnaissable avec sa sono de la CGT, avec souvent des groupes de gilets jaunes autour de lui qui profitaient de l'ambiance. 

"Si c'est volontaire, si on m'a tiré dessus en faisant exprès, je trouverais cela très gênant. Ca fait un moment que je suis dans les manifs, et peut-être que l'on a voulu m'éliminer de ce mouvement. Je ne sais pas si c'est une erreur, une bavure, ou autre chose. Mais s'il y a un acte politique derrière alors ce sera très inquiétant. J'attend les résultats de l'enquête. Je suppose qu'elle sera sérieuse?" demande-t-il.


Le même jour Thomas, 22 ans, était lui aussi grièvement blessé à Lyon lors de la même manifestation.

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