La LUTTE : entrée dans une nouvelle phase et manipulations politico-médiatiques !

La suspension de la grève admirable de 5 semaines dans les transports parisiens (vote des AG à la RATP et communiqué de l'UNSA) indique que le mouvement est entré dans une nouvelle phase.
Dans l'attente d'ailleurs déclarée d'une véritable entrée d'autres secteurs dans une franche grève reconductible et de la revendication d'un véritable TOUS ENSEMBLE EN MÊME TEMPS reconductible!
Pour beaucoup de grévistes, cette décision a été décidée « pour des raisons pécuniaires » : « On peut comprendre que certains collègues aient besoin de se renflouer », a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) M. Djebali. Pour autant, « dès que les collègues sont prêts, on repart en illimité, en espérant une convergence des luttes ». « Il est hors de question qu’on appelle à cesser la grève illimitée, bien au contraire », a-t-il insisté.
Entrée donc dans une nouvelle phase qui est l'occasion dans les médias système avec sa cohorte d'éditocrates et " d'experts " d'entamer le récit mensonger de la fin du mouvement.
Un récit mensonger destiné à tromper l'opinion et à distordre le sens de ce qui est en train de se passer.
Avec un thème dominant : échec du mouvement qui entraînerait une dérive violente pour masquer le fait essentiel : l'ancrage du mouvement dans la durée au-delà de la diversité des modes d'intervention qui ont vu par exemple ces derniers jours alterner :
initiatives culturelles

interpellation de MACRON à PAU

Le LOUVRE fermé

AVOCATS : jets de robes

Ports bloqués

TANDIS QUE :
MACRON et BERGER se font tour à tour interpellés


On trouve les traces de ce récit en particulier dans les chaînes d'infos en continu (BFM, LCI, CNEWS), mais pas que avec ses plateaux open bar faisant se succéder les " experts sociaux ", les représentants des " think thanks", les conseillers divers en communication, les représentants LREM et gouvernementaux ...
Le thème particulier de la violence
et des amalgames auxquels il procède
C'est un fait, la manière dont se terminent un certain nombre de manifestations à l'initiative de groupes minoritaires (hier encore au niveau de la gare de Lyon) est utilisée à fond pour présenter la résistance sociale comme intrinsèquement violente du côté des manifestants, même si face aux images de violences policières récurrentes circulant sur les réseaux, le pouvoir a été très récemment contraint de reconnaître ces violences tout en niant sa responsabilité dans les dispositifs dont il décide et qui visent à conduire à la confrontation violente.
Mais cela ne leur suffit pas et ils n'hésitent pas à tordre la réalité et à procéder à des amalgames :
C'est ainsi que l'initiative au siège de la CFDT est systématiquement décrite comme violente alors que tout atteste de son caractère pacifique,

Et qu'ils n'hésitent pas à procéder à des amalgames dangereux comme avec l'incendie du restaurant LA ROTONDE, sans même un début d'enquête ils avancent insidieusement l'idée d'un incendie criminel lié au fait que MACRON y a célébré sa victoire présidentielle!
Avec à la rescousse l'ineffable Romain GOUPIL :

PREUVE qu'instaurer une identification résistance sociale, dénonciation de leur politque s'assimile à des pratiques violentes visant à " déstabiliser" la République dont ils seraient les défenseurs!
L'usage de l'accusation de RADICALISATION :
Cette accusation n'est pas innocente puisqu'elle désigne depuis plusieurs années les processus psychiques qui conduisent au terrorisme islamiste et donc induisent l'idée insidieuse qu'il faut appliquer au mouvement social les mesures qui sont appliquées à la lutte contre le terrorisme.
Il s'agit donc bien là d'un autre amalgame dangereux lui pour la démocratie, les citoyens et les organisations qui n'entendent pas se résigner aux politiques de casse des services publics et du pays!
Ils tentent donc de faire croire à la fois de manière paradoxale que la page de la lutte sur les retraites serait tournée et qu'ils peuvent à présent dérouler leur calendrier et poursuivre leurs contre-réformes ET mener campagne contre un mouvement qui tendrait à devenir insurrectionnel :

A l'inverse opposé, ce qui se passe dans le pays est que nous sommes entrés dans une nouvelle phase du combat, un combat qui s'ancre, qui s'élargit où s'affirme une volonté profonde de contraindre MACRON et son pouvoir à R E T I R E R son projet au seul service de l'oligarchie et de l'Union européenne.
Le pouvoir a subi déjà des échecs face à cette puissante résistance.
Sa surdité n'a d'égal que la perte croissante de sa déjà bien faible légitimité.
Son projet initial est profondément dénaturé notamment avec la persistance de nombreux régimes spéciaux et les reports à la carte d'échéance d'application des dispositions qu'il a dû concéder et qui ruinent sa prétention au caractère universel de sa contre-réforme. Il apparaît de plus en plus largement pour ce qu'il est : une escroquerie incohérente au service des intérêts capitalistes.
Il reste à lui faire renoncer à la totalité de son projet.
Le mouvement populaire est incontestablement en mesure de lui infliger une véritable défaite !
Comme pour les précédentes contre réformes sociales sur le code du travail, les allocations chômage, les services publics... le gouvernement est arc-bouté sur ses positions pour mettre en œuvre les commandes de l'U€. Il n'a manifestement pas l'intention de lâcher quoi que ce soit, se sentant encore protégé par les forces de l'ordre, bénéficiant de l'appui sans compter des grands médias aux ordres.
Pour le faire plier, n'est-il pas temps que les organisations syndicales contestataires œuvrent au "Tous ensemble maintenant", par un appel plus clair et plus franc à la grève générale reconductible jusqu'au retrait du projet ?
Après le mouvement des Gilets Jaunes, l’épisode de lutte des classes que nous connaissons est inédit. Inédit par sa durée, inédit par ses formes multiples, inédit par son enracinement profond dans tout le pays, inédit par sa popularité qui ne se dément pas.
D'innombrables actions interpro vont se dérouler partout dans la semaine qui s'ouvre, alliant blocages, initiatives spectaculaires, grèves, et en liaison aussi avec des conflits sectoriels (actions contre la réforme du Bac par exemple) dont les acteurs font le lien avec la casse des retraites. Cette semaine est aussi décisive concernant l'action de la jeunesse, des étudiants et des lycéens qui commencent à entrer dans la lutte.
Le point d'orgue sera la grande journée nationale de grève et de manifestation du vendredi 24 : nous devons tout faire pour que cette journée soit la plus importante depuis le début du mouvement et permette de servir de tremplin à une demande formulée de plus en plus souvent par les bases en lutte :
l'organisation d'une manifestation nationale géante interpro à Paris.
en attendant donc
TOUS sur le pont les 22, 23
et 24 JANVIER !
