La nature du capitalisme : pour les marchés financiers c'est buffet à volonté !

Publié le par FSC

La crise révèle en grand ce qui par temps calme n'est pratiquement pas visible, apparaît comme une seconde nature du fonctionnement de la société et ne saurait donc être remis en question.

En tout cas par le plus grand nombre.

C'est ainsi qu'on apprend ce matin, dans la nuit, en contradiction avec la position prise par Christine LAGARDE jeudi dernier, la Banque Centrale Européenne (BCE), annonce qu'il n'y a pas de limites dans le soutien à l'euro et qu'un programme de rachats d'obligations d'état et des entreprises

 

de 750 à 1050 milliards d'euros

et de fait sans limites!

POURQUOI ?

Pour rassurer les marchés !

Car malgré les premières annonces des états et des banques centrales les bourses mondiales dévissent, les détenteurs de capitaux spéculent, de grandes entreprises sont attaquées, les différences entre les taux d'intérêt des états se creusent (l'Italie par rapport à l'Allemagne).

Pour exemple les actions d'Air Bus ont perdu 30% ces 3 derniers jours.

L'inquiétude des classes dirigeantes 

Qu'on se souvienne!

Il y a très peu les états, le pouvoir macronien n'avait pas de moyens pour aider l'hôpital public malgré les demandes et les appels au secours des personnels de santé depuis des mois et des mois.

Il n'y avait pas de moyens pour la protection sociale de manière plus générale!

Il n'y avait pas de moyens suffisants pour assurer l'avenir des retraites, justification de la contre-réforme des retraites!

Il n'y avait ps de moyens pour augmenter significativement le SMIC!

Il n'y avait pas de moyens pour l'indemnisation de ceux frappés par le chômage justifiant la contre-réforme de cette indemnisation!

etc ... etc ....

Et hop,voilà il n'y a plus de limites ... pour rassurer les actionnaires, les soit-disant "investisseurs", les détenteurs de capitaux gavés par les exonérations, les baisses d'impôts, les aides aux entreprises, les CICE.

Et c'est la révélation au grand jour, en grand qui inquiète les chiens de garde du système.

C'est ainsi que Jean Daniel économiste pro-capitaliste s'il en est s'inquiète sur BFM - non pas des mesures annoncées qu'il approuve totalement- mais des effets de cette annonce et du discours qui l'accompagne.

En affichant de telles sommes, pour lui le danger est d'alimenter l'idée qu'il existe un "trésor caché" alors que toujours selon lui il ets parfaitement normal, dans la nature même des missions de la BCE de faire ce qu'elle fait dans une situation exceptionnelle.

 

En un mot il trouve naturel que les institutions européennes, les états se mettent sans limites au service de la finance et de ses détenteurs et en temps normal affichent leur intransigeance, vis-à-vis des peuples mettent en oeuvre leurs politiques d'austérité, de casse des services publics.

Pour les travailleurs, pour les organisations syndicales, pour les peuples l'heure est venue de mettre en cause le caractère prédateur de ces forces, de ces institutions qui dominent le fonctionnement économique et social de la société.

Ce sont les peuples qui doivent être rassurés ou plutôt qui doivent prendre en main leurs affaires, la direction de l'économie pour que la société commence à sortir du chaos installé par un système injuste porteur de crises, de guerres et d'affrontements!

En se préparant en premier lieu de travailler sans garanties pour leur santé, en utilisant le droit de retrait si nécessaire et à refuser avec la dernière énergie à faire les frais de la crise engendrée par le système et ses " solutions " face à la crise sanitaire.

 

 

 

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