Il n'y a qu'un seul impérialisme

Publié le par FSC

A gauche, confrontée à la gravité de la situation la mode est au ni-ni, au renvoi dos à dos.

En écartant par exemple côté Mélenchon dans son discours à l'Assemblée les causes initiales de la situation : à savoir le coup d'état de février 2014 accompagné activement par les USA et l'Union européenne, le massacre d'Odessa le 2 mai par les nazis locaux, les milliers de victimes du Dombass (14.000)  par l'armée ukrainienne au sein desquels les nazis du bataillon Azov.

En écartant (ce ne serait pas le moment) l'avancée de l'OTAN sur les frontières russes,(5 élargissements) et la perspective de l'installation d'armes nucléaires à quelques minutes de frappe de Moscou.

Au pire comme à l'assemblée nationale Roussel sous l'approbation unanime (ça c'est affligeant et s'apparente à l'union sacrée que précisément Jaurès a refusé et dont il est mort!) Fabien Roussel cible exclusivement Poutine et approuve les sanctions occidentales contre la Russie même si au final il axe son intervention sur la nécessité de la paix et le refus de l'escalade.

En oubliant que :

 

La lutte pour la paix, pour la désescalade est une nécessité.

Mais pas avec ceux qui n'ont pour seul objectif que de faire durer le conflit, d'armer les forces ukrainiennes y compris fascistes, en vue d'affaiblir la Russie et son peuple seulement préoccupés de la perte d'hégémonie du camp occidental.

Car comme le dit ci-après Gilles Questiaux au-delà de l'Ukraine à proprement parlé, il s'agit d'un affrontement avec le bloc occidental qui n'entend pas renoncer à l'unilatéralisme de ses décisions et de ses intérêts.

Car comment prendre au sérieux son attachement à la souveraineté des peuples et au respect du droit international quand on connaît ses multiples interventions de ces 20 dernières années sans mandat ou contre les mandats de l'ONU : en Irak, en Syrie, en Lybie ... par exemple

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SOURCE Rèveil communiste :

Confrontée à une menace existentielle, la Russie a renversé la table et défié l'Empire

1 Mars 2022 

"Pas un pas en arrière" , ordre 227 à l'Armée Rouge au commencement de la bataille de Stalingrad

"Pas un pas en arrière" , ordre 227 à l'Armée Rouge au commencement de la bataille de Stalingrad

Au premier jour de mars il parait clairement que la phase de la guerre qui s'est déclenchée en Ukraine avec l'opération militaire russe le 24 février n'engage pas que la Russie et le régime ukrainien.

La guerre en Ukraine ouverte ou larvée remonte au coup d'État du Maidan à Kiev en 2014. L'engagement direct de l'armée russe n'a encore que 6 jours, et n'a pas encore "démilitarisé et dénazifié l'Ukraine" selon ses objectifs proclamés mais malgré le soulagement prématuré qui s'exprimait hier dans les médias et les chancelleries impérialistes il faut garder en tête qu'on ne peut pas sécuriser un pays de 600 000 km² et de 40 millions d'habitants en quelques jours.

Contrairement à ce que croyaient la plupart des observateurs, dont moi-même, jusqu'au 24 février, il est de plus en plus clairs que les deux camps se sont préparés au conflit bien en amont.

L'UE, l'OTAN, et donc la France sont maintenant belligérants à tous les niveaux, sauf envoi officiel de troupes. Les Russes se battent donc en Ukraine contre une coalition de tout le monde occidental.

Le plan de résistance des autorités fantoches dont Zelinsky n'est que la façade consiste à exploiter le fait que la Russie ne peut pas s'aliéner complètement la population ukrainienne si elle veut réussir un changement de régime et doit donc épargner au maximum les populations civiles. Les troupes ukrainiennes officielles qui restent fidèles au régime, et les éléments fascistes incontrôlés et les criminels sortis des prisons et armés vont donc tenter d'imiter les jihadistes d'Alep : répandre le chaos, et se fortifier à l'intérieur de zones urbaines habitées, pour utiliser la population civile comme bouclier et utiliser l'image des victimes pour leur propagande, élément central pour le façonnage de l'opinion publique des pays occidentaux, en pleine Union sacrée jaune bleue.

ils comptent aussi sur l'assistance occidentale à tous les niveaux pour tenir le plus longtemps possible en espérant décourager les Russes par la durée du conflit et pour être exfiltrés et indemnisés en cas de défaite.

On peut s'attendre à une très dure bataille pour le chaudron de Mariopoul où sont concentrés beaucoup de fascistes, le bataillon Azov et les miliciens de Pravy Sector.

Tout dépend donc de la détermination finale des Russes qui disposent sur le théâtre de guerre ukrainien d'un avantage écrasant en terme de force militaire pure mais qui doivent l'utiliser avec prudence. Cet aspect des choses ne pourrait se modifier qu'en cas d'entrée directe en guerre des Occidentaux à partir de la Pologne et des Pays Baltes, notamment par une attaque sur l'enclave de Kaliningrad. C'est cela je pense qui explique l'annonce de la mise en alerte de la force de dissuasion russe.

Un telle intervention pourrait aussi comporter des actes de piraterie à l'encontre de navires ou d'avions russes. L'attaque globale contre les avoirs russes déterritorialisés est de cet ordre.

L'affaire peut durer assez longtemps parce qu'une victoire russe probable en Ukraine centrale ne terminerait pas forcement la guerre car l'Occident qui a déjà choisi pour ses protégés la politique du pire soutiendra peut-être dans ce cas un réduit Galicien, dans les régions occidentales adossées à la Pologne, qui sont les plus hostiles à la Russie historiquement, et le berceau de la renaissance nazie dans le pays depuis l'indépendance de 1991.

L'escalade ubuesque des sanctions, le verrouillage total du débat politique sur la paix et la guerre dans les pays occidentaux,  et la tentative d'ostracisation mondiale de la Russie vont sans doute renforcer sa détermination : son entrée en guerre s'explique par l'analyse de l'expansion de l'OTAN comme menace existentielle et la réaction hystérique de cet ensemble impérial qui sent que son hégémonie mondiale est soudain défiée militairement à une échelle sans aucun précédent depuis plusieurs siècles ne fait que confirmer cette analyse. Si les combats ne cessent pas dans quelques jours la seule option qui restera pour la Russie sera la victoire totale en Ukraine, et la seule option qui restera à l'Empire Occidental pour l'empêcher sera la guerre ouverte, avec toutes ses conséquences pour l'humanité.

Ce n'est plus le moment pour les forces de progrès et pour la gauche occidentale de larmoyer sur le thème "quelle connerie la guerre", de se cacher derrière des linges jaunes et bleus et de renvoyer dos à dos "deux impérialisme"; il n'y en a qu'un. La Russie officielle a beau être capitaliste et réactionnaire, elle n'est pas sur le sentier de la guerre pour dominer le monde et l'initiative stratégique fulgurante de son gouvernement de droite autoritaire et conservateur est soutenue par son opposition communiste, la seule force politique qui ait quelque légitimité électorale dans le pays.

La dénazification de l'Ukraine les communistes en rêvaient, Poutine l'a commencé.

Les pays de l'OTAN, de leur coté qui ont lentement construit et à grand frais une "anti-Russie" en Ukraine depuis 1991 sont impériaux de manière de plus en plus ouverte, unitaire et déterminée, car ils se rendent compte que leur suprématie militaire sur le reste du monde est menacée à court terme.

Par une ruse de l'histoire, le réactionnaire anticommuniste Poutine est devenu l'agent d'une possible défaite majeure de l'impérialisme colonialiste et suprématisme et d'une possible renaissance du socialisme dans son propre pays où le capitalisme sera ébranlé jusqu'aux fondements par la violence des sanctions économiques.

Le reste du monde, l'Afrique, la Chine, observent avec attention le cours des événements et sont très éloignés de prendre parti contre la Russie

GQ 1er mars 2022

 

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R
Poutine justifie sa décision d envahir l Ukraine par sa volonté de défendre les russes du Donbass et pour denazifier l Ukraine. <br /> Le premier argument serait recevable si Poutine n avait pas ordonné une intervention globale et s était contente de limiter au Donbass l occupation de l armée russe. Cette intervention aurait été légitime et humanitaire, de plus elle aurait permis à la Russie d être en position de force pour négocier avec les agresseurs de la population du Donbass... Un pouvoir qui veut accroître son influence politique et économique en ocupant un autre pays est bien un pouvoir impérialiste capitaliste. <br /> Le deuxième argument serait comique si la situation n était pas aussi tragique : Poutine est très mal placé pour vouloir denazifie l Ukraine alors que les groupes et partis fascistes pullule en Russie, qu il les utilise pour persécuter les opposants, qu il les autorisent à se présenter aux élections de la Douma, alors qu il interdit des partis démocratiques. <br /> Il est inexact de dire que le parti communiste russe soutien Poutine, le 24 février dans une déclaration commune avec d autres partis de gauche, le parti communistes de la fédération de Russie, désapprouve l invasion contre leurs " frères ukrainiens" demande l arrêt de celle ci et de tout faire pour rétablir la paix et ouvrir des négociations, il envisage le remplacement du pouvoir russe si ce dernier est incapable de rétablir la paix, il rappelle que seul un changement de système politique permettra d éviter de telles dangereuses aventures, et d améliorer les conditions de vie des russes. <br /> Ceci dit je désapprouve Melenchon et Roussel qui concentrent leurs attaques sur Poutine, et préservent l Usa et l OTAN qui sont pourtant les initiateurs du conflit <br /> Poutine est coupable, les Usa sont responsables...
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E
« Les responsables des guerres ne sont pas seulement ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables… » <br /> <br /> LA, ILS LES ONT PLUS QUE RENDU INNEVITABLE, CELA FAIT DES ANNEES QUE L UE OTAN FOUTE LA MERDE EN UKRAINE ET SOUTIENNENT L UKRAINE ET LES NEONAZI, QUI BOMBARDE LE DONBASS ET POUR FAIRE CHIER LA RUSSIIE
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