Selon les chiffres officiels, le soutien en France des manifestations anti-russes du 5 mars ont été un fiasco total.. Commentaire de jean LEVY
franceinfo
A cinq semaines du premier tour de la présidentielle, deux candidats à l'Elysée, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, se sont joints au cortège parisien, avec des élus LREM et LR
"Sauvez l'Ukraine" et "Poutine assassin" : au milieu des drapeaux jaune et bleu, quelque 41 600 personnes ont défilé samedi 5 mars dans toute la France pour dénoncer l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Au dixième jour de l'offensive ordonnée par le président russe, ils étaient environ 16 000 à Paris, selon la même source.
A Lyon, quelques centaines de personnes se sont rassemblées place Bellecour pour exprimer leur soutien au président Volodymyr Zelensky et à sa population, soumise dans plusieurs villes aux bombardements de l'armée de Moscou. Quelques 500 personnes ont aussi manifesté sur le Vieux-Port à Marseille, selon la préfecture. "Fermez le ciel ukrainien", "évitez une catastrophe nucléaire", ont exigé les manifestants, un millier selon la police, à Rennes. A cinq semaines du premier tour de la présidentielle, deux candidats à l'Elysée, Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS), se sont joints au cortège parisien, avec des élus LREM et LR.
Ça n'empêche pas Nicolas
Ainsi, selon les chiffres officiels du ministère de l'intérieur, seulement 44.000 manifestants, pour toute la France ont manifesté ce samedi contre Poutine, la Russie et la guerre qu'ils mènent contre l'Ukraine....
Ces chiffres, annoncés comme l'expression d'un soutien de masse au peuple ukrainien, doivent être comparés à ceux des manifestations récentes et répétées contre l'obligation du "pass vaccination", par exemple, et dont les chiffres officiels de participation, bien supérieurs en nombre à ceux du 5 mars, étaient qualifiés par le gouvernement comme l'expression d'un fiasco !
Cela montre que l'offensive médiatique généralisée contre la Russie ne rencontre pas le succès espéré parmi les Français.
Certes, ceux-ci sont majoritairement anti-guerre et souhaitent une fin négociée et rapide du conflit. Ils s'inquiètent du risque d'une conflagration mondiale où la France serait engagée.
De plus, les Français mesurent avec une profonde inquiétude la hausse démentielle des prix de l"énergie, et l'annonce de ceux des produits massivement importés de Russie, nécessaires à notre économie, qu'ils soient industriels ou agricoles, et bloqués par les sanctions prises par Macron..
Une nouvelle saignée du pouvoir d'achat menace la population.
Aussi, c'est la négociation - et seulement par elle - que peut être conjurée une nouvelle guerre et, dans l'immédiat, une crise approfondie de notre économie.
Jean LEVY