Sortir de l'OTAN : pas de circonstance ? Ah bon ?

Publié le par FSC

Ces derniers temps j'ai été confronté à d'étranges prises de position.

Patrick le Hyaric à Beauvais récemment au cours de sa tournée pour populariser ses prises de position sur la guerre en Ukraine avance : " en ce moment il n'est pas opportun de mettre en avant le mot d'ordre de " sortie de l'OTAN ", car nous ne serions pas compris !

Itou dans les faits pour la France Insoumise, bien que cette exigence figure dans les programmes de l'un et de l'une.

 

Pas opportun donc parce qu'on ne serait pas compris, minoritaire, à rebours d'une opinion chauffée à blanc par les médias dominants, dont ceux propriété de " nos " oligarques ?

Cette situation m'a fait inexorablement penser à la situation des communistes dans les années 1938-1939 :

 

Les accords de Munich (septembre 1938) paraphés par Adolf Hitler, Édouard Daladier, Neville Chamberlain et Benito Mussolini qui côté occidental trahissaient les traités conclus avec la Tchécoslovaquie et laissaient les mains libres à Hitler à l'Est.

En parade, en août 1939 le pacte de non agression Allemagne-URSS était signé.

En prenant prétexte, dès le 26 septembre 1939, le président du Conseil, le radical Daladier, signait un décret-loi prononçant la dissolution du Parti Communiste. 

Mais déjà, depuis le 25 août, la presse du PCF était empêchée de paraître ; ses journaux l'Humanité et Ce Soir avaient été saisis, puis suspendus, et les militants qui collaient des affiches ou distribuaient des tracts étaient systématiquement pourchassés ou arrêtés.

De leur côté les députés communistes issus des élections du Front populaire regroupés après la dissolution  en " groupe ouvrier et paysan", étaient sommés de désavouer le pacte et en janvier 1940 l'assemblée nationale proclame leur déchéance.

Dire qu'à l'époque, la position des communistes, n'est pas comprise, qu'elle est ultra minoritaire, que l'opinion dominante les condamne est un euphémisme !

Et pourtant nombre de militants et d'élus refusent de se coucher devant l'offensive qui en vérité constitue une revanche contre les conquêtes du Front populaire et ses animateurs les plus ardents.

C'est la cas par exemple d'Ambroise  Croizat qui est arrêté dans la nuit du 7 au 8 octobre, déchu de son mandat de député le 20 février 40, condamné le 3 avril par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison. Ayant transité par 14 prisons il finira par être transféré en mars 1942 au bagne de Maison Carrée à Alger.

C'est ce qu'il en coûte bien sûr parfois lorsque l'on est fidèle à ses convictions qu'elles soient comprises ou non par l'opinion.

 

 

C'est dire aussi que plus que jamais précisément en raison de la guerre en Ukraine et des volontés guerrières de l'occident et de l'OTAN, il est plus que jamais nécessaire d'affirmer la nécessité pour la France de quitter cette organisation qui de surcroît élargit ses interventions à présent à la zone pacifique

 

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D
normal<br /> après tous les efforts qu'il a fait à la direction de l'huma pour gommer ce qui restait de communiste, pour en faire un journal "normal"....<br /> Jusqu'où iront-ils (il n'est pas seul) ? rejoindre le club des anciens "nouveaux philosophes pro Otan ?...
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