Le 18 juin, ensemble à Paris, exigeons la liberté pour Georges Abdallah
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| ( Départ le dimanche 18 juin à 14h00 au métro Ménilmontant - ligne 2 ) |
Et effectivement elles ont bien tort ces criminelles autorités réactionnaires impérialistes et sionistes et notre camarade en fait chaque jour la démonstration depuis ces 39 années de détention, lui qui, derrière les murs, bien loin de s’essouffler, de s’épuiser, de se renier poursuit inlassablement le combat et s’inscrit pleinement dans la dynamique des luttes en cours au côté de la résistance des masses populaires combattantes et en particulier du peuple palestinien.
Ces résistants - notre camarade tout comme les Palestiniens dans leur lutte de libération nationale – parce qu’ils ont été ou sont les fers de lance du combat paient au quotidien le prix fort de leur engagement. Cela a été le cas ce 15 mai 1948, en ce jour de la Naqba dont Georges Abdallah dit toujours dans cette même déclaration « qu’elle est toujours là, une blessure béante...une blessure toujours saignante... tout un peuple y est lié. Elle est partout, elle est dans tout. Elle est les camps des réfugiés et les ruelles de la misère et les massacres et la terreur et l’humiliation à tout moment. Elle est les vieux et les moins vieux attendant toute une vie l’heure du retour, gardant en main avec tendresse des vieilles clés qu’on se passe de père en fils jusqu’à nos jours... Elle est le crime qu’on reproduit devant les yeux de tout le monde.
Les impérialistes de tout bord y ont participé et continuent à cautionner, d’une manière ou d’une autre, la spoliation et la destruction de tout un peuple... Comme vous le voyez chers camarades, la Naqba, loin d’être un moment douloureux d’un passé lointain qu’on cherche à commémorer par respect aux ancêtres, est le vécu quotidien de tout un peuple. De ses entrailles surgissent toujours de longs cortèges de fidayîn et les enfants de l’Intifada. Elle est la Palestine de tous les jours ».
Cette « Palestine de tous les jours » est bien celle qui affronte à chaque heure l’entité sioniste et son sinistre plan d’écrasement du peuple palestinien et de liquidation de sa cause juste et légitime de libération nationale, par cette entreprise - non pas seulement d’apartheid - mais bien de colonisation de peuplement qui vise à vider la terre de Palestine de son peuple. La Naqba a été un des terribles actes de cette mise à mort consubstantielle au système colonial mais elle reste aussi le marqueur, depuis ces 75 ans révolus, de l’extraordinaire ténacité du peuple palestinien et de sa résistance de longue haleine à contrer et combattre l’occupant sioniste partout où il se trouve, jusqu’au cœur même d’Al Qods.
La Palestine est toujours là, aussi vivante que résistante. La détermination des masses populaires palestiniennes est plus que jamais inébranlable, en dépit de la terreur, de l’oppression et des atrocités de tout genre. Elle oppose un démenti cinglant et historique, à travers ses indomptables lionceaux et son avant-garde combattante, jour après jour, mois après mois, années après années à tous ces criminels de guerre réactionnaires sionistes qui depuis 1948 annoncent la fin proche de la révolution palestinienne sous prétexte que « les causes aussi vieillissent avec le temps et finissent à leur tour par mourir et disparaître ».
Le peuple palestinien – et là encore la Naqba nous le rappelle – n’a pas d’autre échappatoire que de lutter, de combattre et de se libérer du joug du colon pour continuer à être. Répétons-le ici encore : il n’y a pas d’autre voie alternative ou négociée possible ! L’exode forcé, par les expulsions et la guerre, des 800 000 Palestiniens obligés de fuir pour échapper à leur mort programmée, les crimes de guerre perpétués alors, les villages rasés lors de la Naqba sont la réalité de ce qui s’est joué et se joue en Palestine : dans ce rapport d’anéantissement qu’est le système colonial, il ne peut y avoir de paix juste et durable entre le dominant et l’opprimé, entre le colon et le colonisé et on ne peut pas d’un côté dénoncer cette violence sans nom qui s’abat sur les Palestiniens dans le seul but de les exterminer et exprimer nos espoirs seulement pour une fin de ce système d’apartheid, ni pour une soi-disant démocratisation progressiste de cette entité. Disons-nous le bien fort : cette entité n’est pas réformable et son fascisme ne date pas d’aujourd’hui !
Dans la droite ligne de ce qu’écrivait Georges Abdallah en 2013, au lendemain de cette fameuse décision de la cour de cassation le condamnant à la petite éternité qu’est la prison à vie - « certainement, ce n’est pas en cherchant des astuces judiciaires ici et là que l’on fait face à leur criminel acharnement, mais plutôt en affirmant une détermination inébranlable dans la lutte contre leur criminel système impérialiste » - nous réaffirmons ici notre soutien inconditionnel à la détermination inébranlable du peuple palestinien et à sa résistance héroïque sous toutes ses formes et principalement armée. Sa victoire, seule, sera garante d’un état de droit et de paix en Palestine, de la mer au Jourdan, débarrassé alors du colonialisme et donc de l’apartheid et qui aura enfin concrétisé le droit au retour de tous les réfugiés pour annuler à tout jamais la Naqba.
L’histoire des luttes de libération nationale nous l’a montré : la Palestine non seulement vivra, mais elle vaincra certainement, assurément, inéluctablement !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de la Palestine et de sa prometteuse résistance !
La solidarité, toute la solidarité avec les résistants dans les geôles sionistes et ailleurs de par le monde !
La résistance est un droit ! Liberté pour Walid Daqqah ! Liberté pour Georges Abdallah !
En ce sens, nous vous donnons d’ors et maintenant rendez-vous pour la prochaine manifestation nationale pour exiger la libération de notre camarade Georges Abdallah qui se déroulera cette année encore à Paris (Départ le dimanche 18 juin à 14h00 au métro Ménilmontant - ligne 2).
Paris, le 13 mai 2023
Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
