ASSANGE : NON à l'extradition criminelle vers les USA ! Biden responsable !

Publié le par FSC

Mais rappelons le Biden plutôt que de s'adresser à la justice de son pays préfère exercer un chantage auprès des instances juduciaires ukrainiennes et exiger la révocation d'un procureur à son avis trop entreprenant dans la poursuite des malversations et les trafics de son propre fils !

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SOURCE : L'Humanité

 

Pour le père de Julian Assange, John Shipton, la justice britannique doit autoriser le procès en appel et renoncer à l'extradition vers les Etats-Unis. © AFP

Le fondateur de WikiLeaks va déposer, mardi, un dernier appel. Un énième refus pourrait ouvrir la voie à une extradition vers les États-Unis et la prison à perpétuité. Son père, John Shipton, revient sur cette longue bataille.
Les États-Unis ont établi, au nom de l’Espionage Act, dix-huit chefs d’accusation liés à la publication, depuis 2010, par WikiLeaks de 700 000 documents classifiés relatifs aux activités militaires et diplomatiques américaines.

Le journaliste australien Julian Assange a révélé, notamment, des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan. Son père, John Shipton, réclame que son calvaire de treize années, entre la résidence forcée dans l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, s’achève.

Pourquoi les avocats de Julian Assange vont-ils déposer une nouvelle demande d’appel devant la Haute Cour britannique, ce mardi ?


La décision de cette dernière ne devrait pas être attendue avant plusieurs mois. Par exemple, avant la décision du juge Jonathan Swift, il a fallu patienter près de huit mois. L’équipe de défense d’Assange avait déposé, en octobre, un recours pour dénoncer une procédure abusive et politique contre les États-Unis et Priti Patel auprès de la Haute Cour britannique.
L’affaire fera ensuite l’objet d’une audience publique devant deux nouveaux juges dont la date n’a pas été fixée. Il s’agit de la dernière action en justice à être intentée devant les tribunaux britanniques. Ensuite, tous les recours auront été utilisés au niveau domestique.

Comment a-t-il vécu cette nouvelle décision ?


Je n’ai pu avoir Julian au téléphone depuis la décision du juge Jonathan Swift qui a rejeté l’audience, le 6 juin. Au moins, son état de santé est relativement stable. Mais je ne fais aucunement confiance à la justice britannique.


Cette décision expose Assange au risque imminent d’être transféré aux autorités américaines, qui le poursuivent pour avoir dénoncé des crimes de guerre perpétrés par les États-Unis en Irak et en Afghanistan. Il risque la prison à perpétuité pour avoir fait son travail de journaliste ; 175 ans d’emprisonnement alors qu’il a déjà vécu près de treize années de privation de liberté.
Depuis 2019, mon fils est enfermé dans une prison de haute sécurité à Londres pour avoir publié ces informations véridiques. Leur attitude est donc scandaleuse et honteuse. Il est traité comme le pire des criminels.


À chaque décision, on s’interroge sur les décisions prises. Sur les garanties formulées par le gouvernement des États-Unis de pouvoir extrader Julian en lui garantissant ses droits et son état de santé alors que le même État a tenté de l’enlever et l’assassiner alors qu’il avait le statut de réfugié politique dans une ambassade, celle d’Équateur, questionne.
Mais je reste optimiste. Et il nous reste une dernière étape : la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Les avocats ont déjà saisi cette instance début décembre pour contester son extradition. La CEDH nous a répondu qu’après tous les recours épuisés au Royaume-Uni, elle accepterait de se saisir du dossier.

Des actions sont-elles prévues pour poursuivre la bataille pour sa libération ?


Une délégation d’élus australiens doit se rendre à Washington pour plaider la libération de Julian Assange et l’abandon des poursuites. En Australie, il existe un véritable soutien populaire et citoyen désormais. Le premier ministre, Anthony Albanese, se bat désormais pour mettre fin à sa détention, ainsi que tous les partis politiques.


Pour l’instant, l’administration américaine n’en tient pas compte. Il faut que nous poussions notre gouvernement à entreprendre davantage d’actions. 78 % des Australiens défendent sa libération.  Un soutien qui a progressé considérablement ces dernières années en France, en Allemagne, en Espagne.


En Amérique du Sud, la plupart des dirigeants argentin, mexicain, colombien, chilien, bolivien ou brésilien réclament son acquittement. Le président Lula a d’ailleurs immédiatement réagi après le rejet de l’appel et condamné la possibilité imminente de son extradition aux États-Unis. Il a rappelé les crimes dénoncés par Julian Assange et déclaré que son incarcération va à l’encontre de la liberté de la presse.

Quel est votre regard sur l’attitude des autorités britanniques et états-uniennes ?


L’affaire peut être clôturée de manière extrêmement rapide. L’administration Biden a la possibilité d’arrêter les poursuites. Le président des États-Unis ne cesse de répéter qu’il n’intervient aucunement dans une décision de justice, qu’il ne donne aucune consigne. Je n’y crois aucunement.
Hillary Clinton et plusieurs membres du Parti démocrate n’ont jamais apprécié les révélations de WikiLeaks lorsqu’elle était secrétaire d’État et durant sa campagne présidentielle face à Donald Trump (Irak, Afghanistan, e-mails, etc.). C’est finalement l’administration de Donald Trump qui a lancé les poursuites. Mais le président Biden aurait pu demander au département de la Justice de revoir les charges d’espionnage déposées contre Julian.
Au nom du premier amendement des États-Unis et la liberté d’expression, ils auraient pu abandonner l’Espionage Act. Une loi qui date de 1917 et qui n’avait jamais été employée à l’encontre d’un journaliste ou d’un éditeur de presse. Il s’agit de la plus importante atteinte à la liberté d’informer dans le camp occidental de l’histoire contemporaine.
L’effet d’une telle décision serait totalement bénéfique pour l’image des États-Unis et de leur président. 87 % de la population mondiale condamne la politique menée par Washington et le G7. Le soutien populaire à l’égard du journaliste australien ne cesse de grandir. Pas une semaine ne se déroule à travers le monde sans une action qui appelle à sa libération. La diffusion du documentaire Hacking Justice en France a dépassé la centaine de projections. On espère faire la même chose avec la projection du film Ithaka, notamment à la Fête de l’Humanité.

Quel message adresseriez-vous aux autorités britanniques ?


Qu’ils autorisent l’appel à se tenir. Car les audiences permettraient de mettre en évidence que cette affaire est essentiellement politique. Face au premier amendement, les charges ne tiennent pas. En novembre 2022, cinq quotidiens internationaux ont enfin reconnu que cette procédure demeure une attaque contre les médias et le journalisme. Ils ont dénoncé un précédent dangereux pour la liberté de la presse.
La France en avait profité quand WikiLeaks avait révélé les écoutes téléphoniques américaines à l’encontre de dirigeants français (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande), en 2015. Elle pourrait défendre sa libération et lui accorder le droit d’asile.

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