DESOBEIR N'EST PAS FRAUDER
Envoi de Catherine de Briançon
Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes
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C'est un acte militant pour lutter contre une injustice inacceptable.
L'exécutif régional s'indigne, les tenants du respect sacré de la règle poussent des cris : l'appel des maires et des usagers "Pas de guichets, pas de réductions, pas de billet !" fait du bruit !
La Région a un peu de mal, mais les contrôleuses et contrôleurs sauront très bien faire la différence entre un fraudeur et un défenseur du rail. Le premier n'a pas de billet et cherche à ne pas être pris. Le second porte un billet de lutte et le revendique.
C'est simple, c'est juste.
Ce qui est inacceptable, c'est de multiplier par trois les tarifs au prétexte de favoriser les abonnements de travail, dans des départements entiers où aucun train ne circule aux horaires de travail, et où l'on interdit l'accès au train de nuit, unique train circulant en début de matinée et en soirée.
Ce qui est inacceptable, c'est de priver les territoires ruraux de guichets, seuls capables d'informer, vendre, rembourser de façon humaine, et résoudre les situations ubuesques entraînées par la séparation entre TER et TGV/Intercités que ni sncf connect ni le 3635 ne peuvent démêler.
La liste est interminable des travaux, investissements, recrutements, réouvertures de guichets, tarifs attractifs, cadencement, complémentarité bus/trains et centres de maintenance demandés par le collectif pour qu'un jour le train devienne une alternative crédible à la route et réponde enfin à l'urgence climatique. Pour lever notre appel à la désobéissance nous attendons seulement deux décisions simples et immédiates : renoncer à toute fermeture des guichets jusqu'à la fin du mandat, et rétablir les réductions Zou 50/75% et cartes nationales sncf.
Deux décisions simples, et justes.
Christian Gilardeau, maire de Veynes
Christian Durand, maire de Chorges
Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes