Contre les grévistes : REPRESSION chez
Contre l'hypocrisie du pouvoir politique et des dominants qui simulent l'entente entre " partenaires sociaux " !

« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. » « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! »
H. Krasucki
SOURCE : Le Parisien
Cinq employés de chez Disneyland Paris sont convoqués la semaine prochaine en vue d’un éventuel licenciement. Ils faisaient partie des grévistes qui ont manifesté ces derniers mois pour réclamer notamment des hausses de salaires et des meilleures conditions de travail.
Thomas Segissement
« Pour nous, c’est clair. On suppose que la direction de Disneyland Paris veut faire de ces cas un exemple afin d’amoindrir la mobilisation des grévistes à la rentrée de septembre. Quitte à les licencier. Cela ne leur pose pas de problème d’aller aux Prud’hommes. » Ce cast member fait allusion au sort réservé à cinq salariés du parc d’attractions qui ont reçula semaine dernière un courrier leur signifiant la mauvaise nouvelle. Ils sont convoqués ce mardi en vue d’un entretien préalable à un éventuel licenciement.
Aucun motif ne leur aurait été notifié et ils sont suspendus jusqu’à la fin de la procédure, c’est-à-dire qu’ils ne pouvent pas aller travailler mais ils sont payés. Selon un employé du parc, le lien avec le mouvement de grève, qui a débuté au printemps et a été stoppé le temps des vacances d’été, ne peut pas être le fruit du hasard. « Ils étaient là lors du blocage du spectacle Disney Dream début juin. Il avait dû être annulé, ce qui a rendu mécontents beaucoup de visiteurs. Et la direction n’a pas apprécié. »
Une pétition en ligne
Rappelons qu’à l’origine, cette grogne sociale est née fin mars à l’initiative d’un petit service de la maintenance. D’une vingtaine au départ, les mécontents, qui ont formé un collectif baptisé Mai, ont fini par atteindre un millier de manifestants qui ont défilé début juin pour réclamer notamment une augmentation de 200 € net par mois et des horaires plus réguliers, ainsi que le doublement des frais kilométriques et la fin des horaires adaptés mis en place après le Covid. Ils demandent aussi les dimanches payés double. Des revendications reprises par la plupart des syndicats.
Pour l’instant, ces derniers restent discrets mais l’un d’eux au moins a envoyé un courrier à la direction. Selon nos informations, deux des cinq cast members sur la sellette seraient des représentants du personnel. Le collectif Mai, lui, a lancé une pétition en ligne. « La direction cherche à nous faire peur et à se venger suite au mouvement anti-inflation de mai et juin où nous étions plus d’un millier à nous prononcer, faire grève ou débrayer pour les 200 € et d’autres revendications, toutes légitimes. Ces méthodes sont inadmissibles », peut-on y lire. Ce vendredi soir, elle comptait pas loin de 800 signatures.
La grève, « un droit à valeur constitutionnelle »
Des élus (LFI) du secteur ont également pris la plume pour écrire à Natacha Rafalski, la présidente directrice générale de Disneyland Paris, afin de tirer la sonnette d’alarme. Dans leur courrier en date du 19 juillet, Ersilia Soudais, députée de la 7 e circonscription de Seine-et-Marne, Maxime Laisney, député de la 10 e circonscription de Seine-et-Marne, et Julie Garnier, conseillère régionale d’Île-de-France, rappellent « qu’en France, le droit de grève est un droit à valeur constitutionnelle. Il fait partie des droits fondamentaux accordés dès 1946 et repris par la Constitution de la V e République ». Tous les trois assurent qu’ils veilleront à « ce que ce droit constitutionnel soit bien appliqué chez Disneyland Paris, et que rien d’illégal ne vienne entraver ce droit, ne serait-ce que par des pressions ou des menaces dissimulées ».
Contactée ce vendredi, la direction de Disneyland a fait savoir « qu’elle ne s’exprimera pas sur le sujet ».