A moindre fret !
SOURCE : Marianne
Le gouvernement a annoncé en mai une restructuration de Fret SNCF, la filiale du groupe chargée du transport de marchandises, dans l’objectif d’épargner à l’entreprise une sanction de la Commission européenne. De quoi freiner encore le développement du secteur, que Bruxelles comme Paris affirment pourtant vouloir doper.
Quand les nouvelles priorités se heurtent aux vieilles obsessions. Fin mai, le gouvernement a acté un démantèlement de Fret SNCF, la filiale du groupe chargée du transport de marchandises. L’objectif affiché est d’échapper à une sanction européenne : en janvier, Bruxelles a ouvert une procédure sur des potentielles « aides d’État » illégales reçues par l’entreprise dans le passé. Sont notamment visés l’effacement de 5,3 milliards d’euros de dette contractée par Fret SNCF, repris par sa maison-mère début 2020, ainsi qu’une injection de capital de 170 millions d’euros. Dans sa décision publiée en avril, la Commission européenne précisait que « selon [son] évaluation préliminaire », ces mesures ont « conféré à Fret SNCF un avantage dont celle-ci n’aurait pas pu bénéficier dans des conditions normales de marché ». Autrement dit, elles auraient faussé la concurrence si chère à l’UE.