Tulkarem (CISJORDANIE) pleure les 7 Palestiniens tués dans un raid de l’armée israélienne

Des milliers de personnes en deuil portent les corps de sept Palestiniens tués la veille lors d'un raid de l'armée israélienne à Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée. AFP - JAAFAR ASHTIYEH

En dehors de Gaza, la tension est forte en Cisjordanie occupée. Mardi 14 novembre, l’armée d'occupation a mené un raid à Tulkarem tuant 7 Palestiniens dans un camp de réfugiés. Cette ville du nord de la Cisjordanie est, avec Jénine, l’une des plus touchées par les affrontements avec l’armée israélienne. Surtout depuis la guerre à Gaza.
Des hommes armés et cagoulés tirent en l’air au milieu de la foule qui se fraie un chemin dans les rues étroites du camp de réfugiés de Tulkarem.

Ce sont les funérailles de 7 Palestiniens tués dans un raid de l’armée israélienne. Les drapeaux du Hamas, du Jihad islamique et du Fatah sont sortis.
Parmi les victimes figurent des combattants des groupes armés, mais aussi des civils, selon cet habitant : « L’armée israélienne ne ciblait pas les groupes armés, mais les civils. Ils sont devenus très agressifs depuis Gaza. Ils ont perdu des soldats à Gaza, alors ils se vengent sur nous ».

L’armée israélienne était venue arrêter des suspects, dit-elle, mais l’opération a mal tourné : échanges de tirs, frappe aérienne... Des interventions violentes et répétées, qui ont des conséquences sur les habitants du camp de Tulkarem
Sanabel a la vingtaine : « C’est un désastre, ils détruisent l’eau, l’électricité... Mais c’est bon, qu’ils détruisent tout ! Nous ne quitterons pas la Palestine, jamais. C’est comme les Gazaouis, ils ne partiront pas en Égypte. Nous, nous ne quitterons pas la Cisjordanie. »

Les violences israéliennes, conclut la jeune femme, ne font que renforcer la détermination des Palestiniens à se battre pour libérer les territoires occupés.