Les enfants de Gaza… ou comment mourir de faim
Marie Nassif-Debs
Le 18 mars 2024
Depuis le 8 octobre 2023, l’occupant sioniste ne s’est pas contenté seulement des crimes qui ont mis fin à la vie de plus de trente mille personnes dans la bande de Gaza, se souciant peu du fait que parmi les victimes se trouvent plus de onze mille enfants de moins de quinze ans, puisqu’il a ajouté à ce génocide, considéré comme l’un des crimes les plus horribles depuis des générations et des générations, un nouveau « fait d’armes »... celui d’éliminer toute une population par la famine et la soif.
Il est vrai que nous ne savons pas encore actuellement le nombre d’enfants morts parce que les sionistes leur ont interdit toute possibilité de se nourrir ; certains parlent que ce nombre a dépassé la trentaine tandis que d’autres disent qu’il est de loin plus important ; cependant ce que nous pouvons avancer comme étant la vérité, c’est que la famine se répand très vite à gaza, où des centaines d’enfants commencent déjà à ressembler à Yazan Kafarna, Anhar Chanbari, Jana Koudeih et Ahmad Kanaan, ainsi que d’autres enfants dont les photos firent la Une des médias et des réseaux sociaux, tout cela parce que Netanyahu et sa bande refusent, encore et toujours, de leur faire parvenir toute aide alimentaire. Bien plus, ils ont ordonné à certains de leurs acolytes de bloquer le passage de Rafah devant les camions transportant des vivres pour la population qu’ils affament délibérément.
Et, tandis que l’occupant continue à larguer sur la bande déjà en ruine des centaines de tonnes de bombes de toutes sortes, que les avions étasuniens et européens leur livrent à partir des bases de l’OTAN, éparpillées depuis l’Allemagne jusqu’à la Méditerranée (surtout en Italie, Grèce, Turquie et à Chypre), et que le président des Etats-Unis, Joe Biden, ordonne aux soldats de son pays de construire le « pont » prévu entre Chypre et gaza afin d’aider à réussir le projet, tracé depuis des années et visant au « transfert » de la population Gazaouie, les régimes arabes, inféodés à l’impérialisme, continuent à se positionner dans leur neutralité apparente, tout en aidant les projets de l’agresseur.
Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef en Palestine, a déclaré, il y a de cela quelques jours, qu’il craint de l’extension de la famine et, par suite, de la mort dans la bande de Gaza si les puissances concernées ne se décident pas à obliger les dirigeants de l’entité sioniste à mettre fin à leur agression et à faciliter l’entrée de l’aide humanitaire, surtout dans la partie nord de cette bande… Mais le bruit assourdissant des explosions indiquent que les criminels poursuivent leur noir dessein et ne s’arrêteront que s’ils sont confrontés à une opposition pratique, juridique et politique musclée.