« Apologie du terrorisme » : Jean-Paul Delescaut CGT écope d’un an de prison avec sursis

Publié le par FSC

L'accusation d'apologie du terrorisme équivaut dans ce cas de la part du pouvoir macronien et de la justice à un soutien incondionnel à Netanyahou.

Ce soutien se manifeste par ailleurs par une atteinte répétée à la liberté d'expression, au droit de manifester son soutien au peuple palestinien massacré comme on vient de le constater avec les interdictions qui ont frappé LFI à Lille.

Comme le disait Brecht :

 

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Agence France Presse du 18 avril 2024

       Jean-Paul Delescaut à Lille, le 18 avril 2024. © Photo Pascal Bonnière / La Voix du Nord via MaxPPP

 

Le secrétaire général de la CGT du Nord a été condamné jeudi 18 avril par le tribunal correctionnel de Lille à une peine de prison avec sursis. En cause, la publication d’un tract de soutien à la Palestine en octobre 2023.


Un soutien à la Palestine qui coûte cher. Pour un tract syndical paru trois jours après l’attaque du Hamas du 7 octobre, le tribunal correctionnel de Lille a rendu son délibéré, trois semaines après le procès de Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de la CGT du Nord. L’objet du délit, publié le 10 octobre sur le site internet de l’union départementale – et retiré depuis, était intitulé : « La fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine. » C’est en sa qualité de responsable de la publication du site que Jean-Paul Delescaut était poursuivi.


Ce tract disait apporter « son soutien au peuple palestinien en lutte contre l’État colonial d’Israël » puis affirmait ceci : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. »
Dans le détail, il a été condamné pour « apologie du terrorisme » à une peine extrêmement forte, un an de prison avec sursis, comme l’avait demandé le parquet. Le motif de « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » n’a pas été retenu.


Depuis plusieurs mois, la CGT parle d’un climat « très inquiétant de répression des libertés syndicales ». Dans une lettre adressée début décembre à Élisabeth Borne, première ministre de l’époque, Sophie Binet alertait sur un « contexte de répression […] inédit depuis l’après-guerre » et demandait que cesse ce « harcèlement judiciaire ». Le syndicat dit comptabiliser à ce jour « plus de mille militants poursuivis devant les tribunaux et au moins dix-sept secrétaires généraux d’organisations CGT convoqués du fait de leur qualité ».
 

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