Des ONG contre le commerce d’armes susceptibles d’être utilisées à Gaza lors d’un salon de défense à Paris

Publié le par FSC

Roland RICHA
Avec l'Afp du 29 mai 2024

 

Un collectif d’associations a appelé mercredi les organisateurs d’Eurosatory, un salon international de défense et de sécurité terrestre près de Paris, à « empêcher » le commerce d’armements susceptibles d’être utilisés par l’armée israélienne à Gaza, sous peine de poursuites judiciaires.


Dans une sommation remise par huissier le 24 mai, cette coalition demande à Coges Events, organisateur du salon, « de justifier sous 8 jours des mesures prises pour empêcher la vente ou l’achat d’armes susceptibles d’être utilisées dans les crimes commis en Palestine et dans les territoires occupés », explique-t-elle dans un communiqué.
Elle somme également l’organisateur d’« empêcher que l’exposition au salon ne permette de renforcer le pouvoir économique d’entreprises susceptibles de participer à ces crimes ».
Selon elle, « sans les armes provenant de multinationales de différents pays, leur financement et les autorisations d’en faire commerce que continuent d’accorder certains États, ces crimes ne pourraient être perpétrés avec une telle intensité ».


Cette coalition, qui se « réserve le doit d’assigner en justice » Coges Events, est composée des associations ASER, Stop Arming Israël, Urgence Palestine et Association France Palestine Solidarité, et se dit soutenue par une trentaine d’autres organisations.

Le salon Eurosatory aura lieu du 17 au 21 juin au nord de Paris.


Sollicité par l’AFP, Coges Events n’avait pas réagi dans l’immédiat. Lors d’un entretien avec l’AFP mardi, son président, Charles Beaudouin, a jugé que la présence d’un pavillon et de 74 exposants israéliens, « dont une dizaine présente des armements », sur les 2.054 attendus au salon, pouvait susciter « de la part d’associations, de collectifs, un émoi qui peut être compréhensible ».


« Nous respectons totalement tous les traités, que ce soit le traité sur le commerce des armes ou les traités qui interdisent certains armements » comme les armes à sous-munitions ou les mines antipersonnels, a-t-il affirmé, rappelant qu’Eurosatory était organisé sous l’égide du ministère français des Armées.
« Sur Eurosatory, nous avons l’application la plus draconienne qui soit des normes françaises, européennes et mondiales », a-il plaidé, rappelant que des ONG « viennent elles-mêmes vérifier sur le salon que nous respectons ça ».

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