GRENOBLE Sciences Po : La chasse contre les représentants du personnel
Une chasse qui ne se lilite pas à Grenoble.
Sous Macron une tendance à la fascisation et à la remise en cause des conquis et des droits des travailleurs sous couvert d'accusations juridiques!
En phase avec la montée du F_haine.
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Soutien aux représentant.es du personnel
à Sciences Po Grenoble
à Sciences Po Grenoble
Au sein de Sciences Po Grenoble, la direction s'attaque à la démocratie universitaire et met en danger son personnel en s'attaquant à ses représentant.es. Le 22 mai, trois représentant.es du personnel de Sciences Po Grenoble ont été convoqués par la police pour une audition libre, à la suite d'une plainte déposée à leur encontre pour "harcèlement moral". Les faits qui leur sont reprochés correspondent en fait à des activités strictement liées à l'exercice de leur fonction d'élu.es au Comité social d'administration de leur établissement. Pire, la direction refuse à deux de ces élu.es la protection fonctionnelle, qui doit pourtant être attribuée de droit aux agents de la fonction publique.
Cette plainte s'inscrit dans la lignée des nombreuses entraves à l'exercice des mandats syndicaux au sein de cet établissement. Les arrêts de travail ont augmenté de plus de 35% entre 2022 et 2023, et des dizaines d'agents ont quitté l'établissement en raison des pressions hiérarchiques qu'ils subissaient. La dégradation des conditions de travail et les pressions hiérarchiques exercées contre les agents ont conduit Sciences Po Grenoble à connaître sa première grève depuis des décennies, en mars dernier. Si les représentant.es du personnel font aujourd'hui l'objet d'une plainte, c'est uniquement parce qu'ils ont fait leur travail en alertant sur l'ampleur de la souffrance au travail du personnel dans leur établissement.
Cette démarche rappelle les manœuvres répressives en cours dans plusieurs entreprises privées, où de trop nombreux représentant.es du personnel sont aussi dans le viseur pour la seule raison qu'ils entendent faire vivre des valeurs de solidarités et respecter le droit du travail dans leurs lieux de travail. A Sciences Po Grenoble comme ailleurs, aucun.e représentant.e du personnel ne saurait être poursuivi pénalement pour des faits relevant de l'exercice de ses fonctions. Nous affirmons donc qu'il est inacceptable que des procédures pénales soient utilisées pour empêcher l'expression de critiques et de désaccords au sein de l'établissement. Il est impensable de refuser la protection fonctionnelle à certains de ses agents dans ce contexte.
Les organisations syndicales apportent leur soutien aux trois représentant.es du personnel de Sciences Po Grenoble visés par ces démarches iniques. Elles appellent la direction de l'IEP de Grenoble à attribuer immédiatement la protection fonctionnelle à l'ensemble des représentant.es du personnel.
Les organisations syndicales informeront prochainement sur l'organisation d'un rassemblement de soutien.
Signataires
Organisations syndicales des personnels de l’UGA :
CGT Université de Grenoble, FSU Université de Grenoble, SNPTES-UNSA IEPG, Sud éducation 38.
Organisations étudiantes de l’UGA :
UNEF Grenoble ; UEG – Union des étudiant.es de Grenoble ; Solidaires étudiant.es Grenoble ; OURSE - Organisation Universitaire pour la Représentation Syndicale Étudiante à Sciences Po Grenoble.
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