Stéphane SIROT à la fête de l'Huma

Publié le par FSC

 

Stéphane Sirot

 
La Fête de l'Humanité étant l'occasion de retrouver des amis, des connaissances ou des camarades pas vus depuis un certain temps ou disséminés du nord au sud et d'est en ouest, si jamais certain.e.s passent par là...
 
Dimanche 15 septembre 2024,
l'Agora de la Fête de l'Humanité
 
10h : De la classe ouvrière aux classes populaires?
 
Avec Joanie Cayouette-Remblière, sociologue, chargée de recherches à l’Ined, responsable de l’unité Logement, inégalités spatiales et trajectoires (LIST);
Frédéric Mellier, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, auteur de l’article « »Blocs » politiques ou unité du salariat?» (La Pensée, n° 412, 2022);
Stéphane Sirot, historien spécialiste des relations sociales et du syndicalisme, intervenant à Sciences Po Paris. Animation :
Pierre Chaillan, chef Rubrique « Débats & Idées » de L’Humanité et Louise Gaxie, directrice de la Fondation Gabriel Péri.
 
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La révolution technologique en cours comme les stratégies du capitalisme néolibéral ont profondément bouleversé le travail. La classe ouvrière qui a marqué la révolution industrielle et la période fordiste s’est radicalement transformée. Les grandes unités de production, lieux de sa concentration et de la structuration de sa conscience de classe, sont devenues beaucoup moins nombreuses en Europe.

Dans le même temps, les chaines de création de la valeur se sont beaucoup diversifiées. Aujourd’hui, la création des richesses repose sur des collectifs intégrant des catégories salariales bien plus larges. Pour autant, le travail reste un déterminant essentiel du devenir de la société alors qu’il existe une tendance actuelle à invisibiliser les conflits autour de l’emploi et du travail.

Les mutations contemporaines conduisent à une interrogation de fond pour le mouvement de transformation de la société : ne doit-on pas accorder une place particulière à la classe travailleuse tout entière en montrant, ce qui, objectivement, constitue les intérêts communs entre groupes de travailleurs ?

Ne doit-on pas apprécier plus finement son rôle dans le fonctionnement de la société et dans les perspectives de sa transformation ? Comment surmonter dans les consciences les divisions internes aux milieux populaires ? Ces mutations conduisent aussi à mieux cerner la notion de classes populaires sans renvoyer le populaire à de simples modes de vie communautaires et en dépassant les notions piégeuses de couches modestes ou de couches moyennes qui occultent les déterminations d’appartenance sociale.

 
 
 
 
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