LIBEREZ Marwan BARGHOUTI !

Publié le par FSC

Comme MANDELA emprisonné depuis des dizaines d'an ées et que Netanyahou ne veut  pas libérer parce qu'il ne veut pas la PAIX pas plus que d'un état palestinien !

 

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Axel Nodinot
L'Humanité du 08 octobre 2024

 

       À Bethléhem, en Cisjordanie, le 3 août 2024, pendant une manifestation de solidarité avec Gaza et les prisonniers palestiniens, les participants demandent la libération de Marwan Barghouti, emprisonné depuis 22 ans dans les geôles israéliennes. © Debbie Hill/ UPI /ABACAPRESS

 

Membre du Conseil législatif palestinien, le dirigeant du Fatah attend depuis plus de vingt-deux ans sa libération, qui serait porteuse d’unité et de paix.
Vingt-deux ans, cinq mois et vingt-deux jours. Voilà bientôt un quart de siècle que Marwan Barghouti est transféré d’une geôle israélienne à l’autre, à Megiddo, entre Jénine et Haïfa, à Ofer, au sud de Ramallah, ou Ayalon, au sud de Tel-Aviv. Celui que l’on surnomme le « Mandela palestinien » a été enlevé le 15 avril 2002, lors de la seconde Intifada (2000-2005), et jugé lors d’un procès inique à cinq peines de prison à perpétuité pour « terrorisme ».


Malgré sa captivité, il a été réélu député au Conseil législatif depuis 1996, sous les couleurs jaune et noir du Fatah. Mais, au fond de sa cellule, cette figure de la politique palestinienne a enduré bien des sévices. Les gardiens font régulièrement subir à Marwan Barghouti, outre les longs mois qu’il passe à l’isolement, toutes sortes d’agression, comme à d’autres, parmi les quelque 9 000 détenus palestiniens en Israël. Ces derniers ne peuvent compter sur le droit international humanitaire, piétiné dans les prisons israéliennes comme il l’est à Gaza, à Jérusalem-Est, en Cisjordanie.

Une cellule sans lit ni fenêtre, comme à l’isolement


En mars dernier, ses proches s’alarmaient : il avait été roué de coups, « à tel point qu’il avait le visage en sang », affirmait à l’Humanité Qadoura Fares, chef de la commission palestinienne pour les affaires des détenus et des ex-prisonniers. Son épaule a été déboîtée, et le monde sait que la vie peut lui être arrachée du jour au lendemain tant qu’il est derrière les barreaux.


À Ayalon, il serait détenu dans une cellule sans lit ni fenêtre, comme à l’isolement. En 2017, avec des centaines d’autres prisonniers, il lançait une grève de la faim pour améliorer les conditions de détention. Relayée par les ONG, cette initiative a permis des visites familiales plus nombreuses et un meilleur suivi médical.
Marwan Barghouti, même en prison, fait peur à Israël, qui s’est toujours refusé à l’échanger ou à le libérer. Ce natif de Kobar, au nord de Ramallah, demeure la figure qui pourrait rassembler le peuple de Palestine, et incarner une paix qui semble actuellement hors de portée.

Marwan Barghouti pourrait réanimer une Autorité palestinienne exsangue


En 2006, il était à l’origine du Document des prisonniers palestiniens, un texte politique qui prône l’unité du mouvement national palestinien et défend la solution à deux États dans les frontières de 1967. Le Document a conduit à des discussions entre le Fatah et le Hamas, mais aussi entre les Palestiniens et Israéliens, lesquels ont rejeté la proposition.


Marwan Barghouti pourrait réanimer une Autorité palestinienne exsangue et discréditée aux yeux des siens. C’est pourquoi ce leader résiste, même après plus de deux décennies d’incarcération. Son courage est porté par le soutien et l’espoir d’un peuple entier, et par le combat de son épouse, Fadwa Barghouti, qui ne cesse d’alerter, partout dans le monde, sur le sort de son mari.


Sa libération pourrait bouleverser le Proche-Orient et offrir enfin une issue à la folie meurtrière que ses peuples subissent aujourd’hui. En 2015, dans une lettre envoyée à l’Humanité depuis la cellule 28 de la prison de Hadarim, il écrivait : « Le dernier jour de l’occupation sera le premier jour de paix. »
 

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