Cinq pays arabes rejettent tout déplacement forcé de Palestiniens
Les ministres des affaires étrangères d’Egypte, de Jordanie, des Emirats arabes unis, d’Arabie saoudite et du Qatar ont rejeté samedi, lors d’une réunion au Caire, tout déplacement forcé de Palestiniens.
Selon leur déclaration commune, ils ont rejeté toute « atteinte aux droits inaliénables » des Palestiniens, que ce soit par « la colonisation, l’expulsion, la démolition de maisons, l’annexion, le dépeuplement (…), par déplacement, transfert encouragé ou déracinement de leur terre ». Ils réagissaient aux déclarations du président américain, Donald Trump, qui a évoqué l’idée de transférer les Palestiniens de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte.
Les cinq chefs de la diplomatie ont également affirmé qu’ils « se réjouissaient de travailler avec l’administration » Trump « pour parvenir à une paix juste et globale au Moyen-Orient, conformément à la solution à deux Etats », prévoyant la coexistence d’un Etat palestinien au côté d’un Etat israélien.
Le Hamas dénonce les « abus » et « tortures » subis par les détenus palestiniens libérés
Le Hamas affirme dans un communiqué que les prisonniers palestiniens libérés samedi ont été transférés vers des hôpitaux pour recevoir des soins en raison des « abus » et « tortures » qu’ils ont subis lors de leur détention. « Cela confirme la laideur de ce à quoi sont exposés les prisonniers dans les prisons aux mains du gang fasciste sioniste, qui est dépourvu de toutes valeurs humaines et qui nie les lois internationales relatives aux prisonniers », dénonce-t-il. Le mouvement appelle la communauté internationale à intervenir pour faire « cesser » ces « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » et « demander des comptes à leurs auteurs », peut-on lire dans le texte.
Le Comité international de la Croix-Rouge confirme l’achèvement de la quatrième phase des opérations de libération
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) confirme avoir transféré samedi « en toute sécurité » trois otages de la bande de Gaza à Israël, ainsi que 175 détenus palestiniens de lieux de détention israéliens vers Gaza et la Cisjordanie. « Au total, 183 personnes détenues ont retrouvé la liberté aujourd’hui, déclare l’organisation dans un communiqué. Cela marque l’achèvement de la quatrième phase des opérations de libération menées par le CICR ces deux dernières semaines, au cours desquelles le retour de 18 otages et de 583 détenus palestiniens a été facilité. »
Cinquante malades ont été évacués en Egypte par Rafah
Le point de passage entre Rafah, dans l’extrême-sud de la bande de Gaza, et l’Egypte a été ouvert samedi pour la première fois depuis mai 2024, permettant le départ de 50 patients, selon le ministère de la santé du Hamas. Le docteur Mohamed Zaqout, directeur général du ministère, a précisé que quelque 6 000 personnes étaient prêtes à être évacuées et 12 000 avaient besoin de soins urgents. Cette ouverture du terminal survient après le quatrième échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, dans le cadre de l’accord de trêve.
Le terminal de Rafah était essentiel pour l’entrée de l’aide humanitaire sur le territoire palestinien, avant que l’armée israélienne en prenne le contrôle côté palestinien, en mai 2024. Depuis lors il était fermé, ce qui a valu à Israël les condamnations de la communauté internationale et d’organisations humanitaires. Les autorités israéliennes n’ont toujours pas, pour l’heure, évoqué la question du passage de l’aide humanitaire par ce terminal.
« Nous exigeons la coordination du transfert de certains patients vers d’autres pays, comme les Emirats, le Qatar et la Turquie, mais il n’existe à ce jour aucun mécanisme de ce type », regrette M. Zaqout. « C’est pourquoi nous avons dû demander une garantie pour que ces patients reçoivent des soins médicaux dans les hôpitaux » égyptiens.