Des pays arabes dénoncent les propos de Netanyahu sur un Etat palestinien en territoire saoudien

Publié le par FSC

 

 

Plusieurs pays arabes, dont l’Arabie saoudite, ont condamné dimanche 09 février les déclarations de Benjamin Netanyahu suggérant la création d’un Etat palestinien sur le sol saoudien.
Pour le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, les propos de M. Netanyahu sont « inacceptables et déconnectés de la réalité », ajoutant qu’elles relevaient « de simples fantasmes ou illusions ».


Le ministère saoudien des Affaires étrangères a pour sa part exprimé sa satisfaction « quant à la condamnation » et « le rejet total annoncés par ses pays frères concernant les propos de Benjamin Netanyahu vis-à-vis du déplacement du peuple palestinien ».
« Le royaume rejette catégoriquement ces déclarations, qui visent à détourner l’attention des crimes successifs commis par l’occupation israélienne contre nos frères palestiniens à Gaza, y compris le nettoyage ethnique auquel ils sont soumis », a-t-il ajouté dans un communiqué.


Lors d’une interview télévisée avec Benjamin Netanyahu jeudi, le journaliste israélien de droite Yaakov Bardugo évoquait la perspective d’une normalisation diplomatique avec l’Arabie saoudite lorsqu’il a semblé faire un lapsus, attribuant à Ryad la position selon laquelle « il n’y aurait pas de progrès sans un Etat saoudien ».
« Un Etat palestinien? », l’a interrompu M. Netanyahu.


« A moins que vous ne vouliez que l’Etat palestinien soit en Arabie saoudite, les Saoudiens ont beaucoup de territoire », a-t-il ajouté avant d’évoquer les négociations ayant conduit aux accords d’Abraham, qui ont permis la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes en 2020, concluant: « Je pense que nous devrions laisser ce processus suivre son cours ».

Les autorités palestiniennes font état de deux femmes tuées par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée


Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que des forces israéliennes avaient tué dimanche deux Palestiniennes, dont l’une enceinte de huit mois, en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne affirmant avoir « ciblé des terroristes » dans le secteur.
Soundus Jamal Mohammad Chalabi, 23 ans, a été tuée avant l’aube dans le camp de réfugiés de Nour Chams, selon le ministère, qui précise que son mari, Yazan Abou Chola, a été grièvement blessé.


La jeune femme est décédée à son arrivée à l’hôpital local. « Les équipes médicales n’ont pas pu sauver la vie du bébé en raison de l’occupation (l’armée israélienne) qui a empêché le transfert des blessés à l’hôpital », a ajouté le ministère dans un communiqué.
Le couple « essayait de quitter le camp avant que les forces d’occupation n’y pénètrent. Ils ont été abattus dans leur voiture, et la femme et son bébé sont tombés en martyrs, tandis que le mari a été blessé », a affirmé à l’AFP Murad Alyan, membre du comité populaire du camp.


Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné ce qu’il a décrit comme « un crime d’exécution commis par les forces d’occupation », accusées de « cibler délibérément des civils sans défense ».
Rahaf Fouad Abdoullah Al-Ashqar, 21 ans, a elle été tuée lors d’un incident distinct dans le camp, a indiqué le ministère de la Santé.
Selon une source du comité populaire du camp, elle a été tuée et son père blessé lorsque « les forces israéliennes ont utilisé des explosifs pour ouvrir la porte de leur maison familiale ».


L’armée israélienne a déclaré à l’AFP qu’elle enquêtait sur ces allégations.
Des images de l’AFP ont montré dimanche matin des bulldozers militaires déblayant un passage devant des bâtiments apparemment vides dans ce camp densément peuplé, qui abrite environ 13.000 personnes.
Au moins 70 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, depuis le début de l’année, selon le ministère palestinien de la Santé.
Au moins 886 Palestiniens y ont été tués en 16 mois par l’armée israélienne ou des colons, selon le ministère de la Santé palestinien.

L’armée israélienne se retire d’un important couloir de circulation à Gaza


L’armée israélienne a achevé dimanche son retrait du couloir de Netzarim, qui coupe en deux la bande de Gaza, permettant la libre circulation entre le nord et le sud du territoire dans le cadre du fragile accord de trêve avec le Hamas.
Dès l’annonce du retrait israélien, d’interminables files de voitures, de camions et de carrioles surchargées de bagages se sont formées dans les deux sens, au milieu d’un paysage de ruines.
Au lendemain d’un cinquième échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, un journaliste de l’AFP présent sur les lieux a confirmé que les forces israéliennes s’étaient retirées de ce couloir, dont la réouverture fin janvier avait déjà permis à des centaines de milliers de déplacés de regagner le nord du territoire palestinien.


« Les forces israéliennes ont démantelé leurs positions et postes militaires, avec le retrait complet de leurs blindés du couloir de Netzarim sur la route de Salaheddine », qui relie le sud au nord de la bande de Gaza, « permettant aux véhicules de circuler librement dans les deux sens », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur dirigé par le Hamas.
Sur la route de Salaheddine, poussiéreuse et défoncée, des hommes, des femmes et des enfants traversaient à pied ce couloir qui relie l’est à l’ouest de la bande de Gaza, entre la frontière israélienne et la Méditerranée, pour retrouver leur maison détruite par la guerre.


« Nous allons installer une tente près des ruines de notre maison », a raconté Osama Abu Kamil, un père de famille de 57 ans, de retour à Al-Maghraqa, juste au nord de Netzarim, après avoir été déplacé dans le sud pendant plus d’un an. « Nous n’avons pas le choix. La vie à Gaza est pire que l’enfer ».
Les Israéliens « ont détruit toutes les maisons, les magasins, les fermes, les mosquées, les universités », a-t-il ajouté.
Samedi, un haut responsable du Hamas avait déclaré à l’AFP que les forces israéliennes devaient se retirer de ce passage après le cinquième échange, selon les termes de l’accord de trêve en vigueur depuis le 19 janvier pour une première phase de six semaines.

Le chef de la diplomatie égyptienne se rend à Washington pour rencontrer des responsables américains


Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, est parti dimanche pour Washington où il doit rencontrer de hauts responsables de l’administration Trump et des membres du Congrès, a indiqué le ministère des Affaires étrangères au Caire.
Cette visite vise à « renforcer les relations bilatérales et le partenariat stratégique entre l’Egypte et les Etats-Unis » et tenir des « consultations sur la situation régionale », selon le ministère.
L’Egypte a annoncé dimanche qu’elle accueillerait un sommet extraordinaire de la Ligue arabe, le 27 février, pour débattre des « derniers développements graves » concernant les territoires palestiniens.


Ce sommet se tiendra alors que l’Egypte a rallié des soutiens régionaux, dont ceux de la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, contre le plan du président américain Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie et placer le territoire palestinien sous contrôle des Etats-Unis afin de le reconstruire.
La réunion, qui a pour objectif « d’aborder les derniers développements graves concernant la cause palestinienne », a été convoqué « après de longues consultations menées par l’Egypte au plus haut niveau avec les pays arabes ces derniers jours, dont la Palestine, qui a demandé la tenue du sommet », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.


Ces consultations ont été menées notamment avec Bahreïn, qui préside actuellement la Ligue arabe, selon le communiqué du ministère.
La semaine dernière, Donald Trump a évoqué l’idée d’une administration américaine sur Gaza, envisageant de reconstruire le territoire dévasté en « Côte d’Azur du Moyen-Orient », après avoir réinstallé ses habitants en Egypte et en Jordanie.
Ces propos ont suscité une réaction négative à l’échelle mondiale et les pays arabes ont fermement rejeté la proposition, insistant sur une solution à deux États, avec un État palestinien indépendant aux côtés d’Israël.

Cisjordanie: une ONG accuse Israël de « raids délibérés » contre des familles de prisonniers


Le Club des prisonniers palestiniens a accusé l’armée israélienne d’avoir agressé chez elles, dans la nuit de vendredi à samedi, des familles attendant des proches détenus devant être libérés dans le cadre d’un nouvel échange avec des otages à Gaza.
Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a simplement indiqué que « des patrouilles d’avertissement avaient été menées (en Cisjordanie occupée) pour enlever des drapeaux (du mouvement islamiste palestinien) Hamas et (empêcher) des préparatifs dans la zone ».


Les autorités israéliennes ont interdit toute « fête ou procession en soutien au terrorisme », à l’occasion des ces libérations.
Israël a confirmé avoir relâché 183 détenus palestiniens en échange de trois otages israéliens qui étaient retenus à Gaza depuis leur enlèvement le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre.
Parmi les prisonniers relâchés, une quarantaine de détenus originaires de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, sont arrivés en début d’après-midi à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne.


Mais durant la nuit précédente, « les maisons de plusieurs prisonniers (devant) être libérés ont été perquisitionnées dans différentes villes » de Cisjordanie, a déclaré à l’AFP Abdallah al-Zaghari, directeur du Club des prisonniers, ONG qui vient en aide aux Palestiniens détenus par Israël.


« L’occupation tente de priver les familles des prisonniers de la joie des libérations qu’elles attendent depuis des décennies », a-t-il estimé.
Dénonçant des « raids délibérés » et le fait que des personnes âgées aient « été agressées », M. Zagahri a fait état de descentes de l’armée à Bethléem et Hébron ainsi qu’à Kobar, au nord de Ramallah.
Joint par téléphone à Kobar, le chef du conseil du village, Chaoukat Barghouti, a déclaré à l’AFP que des soldats israéliens avaient « pris d’assaut le village après minuit » et étaient entrés dans la maison d’un anci

en prisonnier, Fakhri Barghouti, attendant la libération de son fils, Chadi Barghouti.
« Ils sont entrés (...), ont tout cassé, et m’ont emmené dans une pièce à côté et m’ont battu avant de partir », a déclaré à l’AFP Fakhri Barghouti. « On m’a emmené à l’hôpital et il s’est avéré que j’avais une côte cassée. »
"Nous ne sommes pas au courant d’un tel incident impliquant des violences lors des activités nocturnes des forces (israéliennes) dans la zone, a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire.
Agé de 47 ans, Chadi Barghouti fait partie des 183 détenus Palestiniens relâchés samedi par Israël en échange de la libération de trois otages à Gaza dans le cadre de la trêve en cours.
Il a été condamné à 27 ans de prison après avoir été accusé notamment de détention d’arme, et de complicité de meurtre.

Netanyahu envoie des négociateurs au Qatar pour discuter de la trêve à Gaza
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé samedi l’envoi de négociateurs au Qatar pour discuter de la suite du fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après la libération de trois otages très éprouvés physiquement.
Benjamin Netanyahu a une nouvelle fois promis « d’éliminer » le Hamas et de ramener en Israël les otages toujours retenus à Gaza, après la libération des trois hommes lors d’une mise en scène orchestrée par des combattants du mouvement.

 

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