MARXISME ET PRATIQUE RÉVOLUTIONNAIRE.
Gorges Marchais en mai 1986
Analysant les conditions de formation du marxisme au 19e siècle, Lénine soulignait qu’il « ne ressemble en rien à du "sectarisme", c’est-à-dire à une doctrine repliée sur elle-même, ossifiée, apparue à l’écart de la grande voie de développement de la civilisation universelle. Au contraire, tout le génie de Marx est précisément d’avoir donné des réponses aux questions que la pensée progressiste de l’humanité avait déjà posées ».
Ce trait est plus que jamais vérifié. Le marxisme est devenu aujourd’hui un courant essentiel de la pensée humaine, de la culture au plan mondial. C’est dire que notre parti ne prétend ni n’entend en être, dans notre pays, le dépositaire attitré. Il n’a donc pas pour vocation – ni, d’ailleurs, n’a aucune envie – de trancher à propos de tout ce qui relève du marxisme, et des débats théoriques que celui-ci suscite.
Mais, dans le même temps, notre parti a à voir, de manière vitale, constitutive, avec le marxisme. Comme le disent nos statuts « dans son effort constant d’analyse de la réalité sociale, dans son activité théorique comme dans son action, le Parti communiste français s’appuie sur le socialisme scientifique, fondé par Marx et Engels, puis développé par Lénine et d’autres dirigeants et théoriciens du mouvement ouvrier ».
Car le marxisme n’est pas une "idéologie" parmi d’autres. Sa raison d’être n’est pas seulement d’« interpréter le monde », mais de le « transformer ».