L'engagement dans la guerre contre les RETRAITES ... et le monde du travail
Bayrou vient de manger le morceau : le fameux conclave syndicats/patronat n'était qu'une supercherie.
Destinée à permettre au PS de se défiler de l'alliance avec le Nouveau Front Populaire (NFP) et de sauver le soldat Bayrou d'une motion de censure qui avait été fatale à Barnier.
Mais il n'a quant au fond jamais été question de revenir à l'âge de départ à 62 ans et d'avoir une réelle négociation
Eh vérité profonde de l'heure il y a incompatibilté fondamentale entre l'explosion des dépenses militaires et une politique sociale respectueuse des acquis des travailleurs !
Dont acte !
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Grâce à la mobilisation historique de 2023 contre la retraite à 64 ans, le sujet est toujours au centre de l’actualité. Le gouvernement a été contraint d’ouvrir des concertations mais patronat et gouvernement font tout pour empêcher l’abrogation de cette réforme injuste, alors que celle ci est finançable.
Retraites à 64 ans : une injustice et un non-sens
C’est un droit à une vie après le travail. On accède à ce droit en cotisant. À 62 ans, un·e salarié·e sur deux n’est déjà plus en emploi.
Les 64 ans ne font qu’allonger la précarité pour des milliers de senior·es enfermé·es entre chômage, minima sociaux, maladie, invalidité et emplois précaires.
- le retour immédiat à l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, pour revenir à 60 ans ;
- des départs anticipés pour les carrières longues et pour celles et ceux ayant exercé des métiers pénibles * ;
- un calcul de la pension sur les salaires des 6 derniers mois dans le public et en revenant aux 10 meilleures années dans le privé (au lieu de 25 années) ;
- la garantie d’un niveau de pension d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète.
- la prise en compte des années d’études et des périodes de première recherche d’emploi et de chômage non indemnisé.
* En cas de pénibilité, la retraite doit être anticipée
Repousser l’âge de départ, c’est ignorer la réalité des millions de travailleur·ses soumis·es à des conditions éprouvantes.
La pénibilité réduit l’espérance de vie en bonne santé.
La CGT se bat pour gagner des départs anticipés dès 55 ans, par exemple, en bénéficiant d’un trimestre de bonification par année d’exposition aux travaux pénibles.
Les femmes : grandes perdantes de la réforme
Les femmes partent plus tard à la retraite et perçoivent une pension inférieure de 38 %, en moyenne, à celle des hommes.
- des carrières interrompues, congés parentaux, temps partiels subis, salaires plus bas, plafonds de verre ;
- de la pénibilité invisibilisée des métiers féminisés et de la dévalorisation des métiers exercés en majorité par des femmes (soins, propreté, commerce).
- instaurer l’égalité salariale : sanctionner les entreprises qui discriminent, revaloriser les métiers féminisés, assurer un vrai déroulement de carrière aux femmes et lutter contre les temps partiels imposés ;
- améliorer les droits familiaux et conjugaux (droit à la pension de réversion pour les couples pacsés, majoration dès le 1er enfant…) ;
- reconnaître enfin la pénibilité des métiers féminisés.
Financer et renforcer nos retraites, c'est possible !
Il faut 15 milliards d’euros d’ici 2030, pour financer l’abrogation de la réforme Macron.
Allons chercher l’argent :
- égalité salariale entre les femmes et les hommes : + 6 milliards d’euros ;
- lutter contre la fraude aux cotisations sociales avec le travail dissimulé : + 6 à 8 milliards d’euros ;
- soumettre à cotisation les rémunérations exemptées de cotisations sociales (intéressement, participation…) : + 4 milliards d’euros ;
- augmenter de 1 % des cotisations sociales vieillesse sur la part dite employeur : + 5 à 6 milliards d’euros ;
- mettre à contribution les revenus financiers : au moins 10 milliards d’euros ;
- récupérer les exonérations non compensées : + 3 milliards d’euros.

