Un des organisateurs de l’incendie criminel de la Maison des syndicats en 2014 a été abattu à Odessa
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Alors que le Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH)
pour la première fois reconnait la responsabilité de l’Etat ukrainien dans le massacre de la maison des syndicats, malgré la complaisance générale dont ont bénéficié en France les assassins tant cela cadrait mal avec leur propagande de la merveilleuse et démocratique petite Ukraine luttant courageusement contre le dictateur l’envahissant…
Tous je dis bien tous (1) ont couvert les crimes, les tortures, les enlèvements forcés pour alimenter le front contre les mineurs du Donbass… le monde du spectacle, les « intellectuels » ont accepté d’aller à Odessa pour entendre un opéra de BHL sur la renaissance de l’Europe, alors que les cadavres fumaient encore. Ils ont avec Glucksmann, trafiquant d’arme, soutenu le cocaïnomane notoire qui chassé de Géorgie devenait gouverneur d’Odessa.
Encore aujourd’hui ils vont minimiser cette exécution de la part d’un officier supérieur quittant le front sans autorisation pour dire qu’un jour les bourreaux meurent aussi… Mettre à jour cette vérité là, celle du crime et de la corruption de vos « champions » cadre mal avec les impatiences capricieuses de Macron devant ce qu’il estime les « manoeuvres dilatoires » de Poutine, tandis que le roquet Zelenski appelle à la reprise rapide de la guerre. (note de danielle Bleitrach traduction de marianne Dunlop)
(1) imaginez ce qu’est aujourd’hui survivre dans le département des Bouches du Rhône, alors que les acteurs de la lâcheté collective de la gauche, des intellectuels, de la fédération du PCF sont toujours là et tiennent toujours « les mannettes », quand Marianne et moi avons découvert l’horreur de ce qui se passait dans le Donbass, à Odessa et que nous avons emmené les mères des victimes d’Odessa, et le secrétaire du parti communiste ukrainien de cette ville, pour temoigner et qu’aucune radio (sauf COMAGUER) , aucune presse y compris la Marseillaise à qui la fédération du PCF avait donné ses ordres, n’est venue à leur conférence de presse que donnaient ses mères à qui était interdit de venger leurs enfants.
Il y avait la mère d’un enfant de 20 ans qui la veille du massacre, portait fièrement le drapeau du parti communiste au défilé du premier mai 2014. Et les communistes des Bouches du rhône refusaient d’entendre sa souffrance, de savoir ce qui se passait.
Non Poutine était un dictateur et il était vrai qu’il refusait d’intervenir malgré la demande des communistes russes et ukrainiens traqués. C’étaient des communistes en rupture avec le gorbatchévisme qui avaient lancé la révolte du Donbass, ils ont été les premiers massacrés.
Cette conférence avait lieu dans les locaux de la CGT 13 qui elle nous a accueillis. Il y a eu les communistes de Venissieux, ceux du Pas de calais mais sous la direction avisée de Pierre Laurent il ne fallait surtout pas mettre en cause le narratif atlantiste, celui qui permettait aux Etats-unis de livrer leur sale guerre…
Fuck l’UE a dit madame Nuland au nom des Biden, Clinton… qui prenaient déjà des intérêts aux côtés des oligarques en livrant les « Russes » à des tortionnaires. un livre écrit par marianne et moi, URSS, vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre paru chez delga en 2015 raconte cette histoire criminelle et honteuse. Ils n’ont pas voulu savoir et pour beaucoup ils continuent..
Est-ce que vous auriez eu la force et le courage de continuer à vous battre à leur côté?d’espérer dans un large rassemblement antifasciste, espérer des communistes qui poursuivraient leur lente reconstruction.
note de danielle Bleitrach
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Texte : Rafaël Fakhroutdinov
https://vz.ru/world/2025/3/14/1320339.html
Un des nationalistes les plus odieux d’Ukraine, Demyan Ganul, a été abattu à Odessa. Au cours des dix dernières années, il était passé du statut de participant anonyme aux actions nationalistes violentes à celui de grand « ukrainianisateur » d’Odessa qui, sous couvert de patriotisme, s’occupait de ”protéger“ des entreprises et de faire le ”sale boulot » à la place des forces de l’ordre. Parmi ses victimes figuraient des gens qui avaient tenté de se soustraire au service de l’AFU. Ironiquement, son liquidateur est un lieutenant supérieur de 46 ans qui a quitté le front sans autorisation.
Vendredi, Demyan Ganul, originaire de la région de Kirovograd, l’un des participants à l’incendie criminel de la Maison des syndicats en 2014, ex-chef de la cellule locale de Secteur droit* (organisation reconnue comme terroriste et interdite en Russie), militant du Maïdan et l’un des principaux combattants contre l’héritage culturel d’Odessa de l’époque de l’Empire russe et de l’URSS, a été tué par balle dans le centre d’Odessa.
Le nationaliste de 31 ans a été tué dans la matinée sur l’avenue Alexandrovsky, dans le district Primorsky de la ville. Les réseaux sociaux ont diffusé une vidéo sur laquelle on voit l’attaquant s’approcher calmement de Ganul, blessé et allongé, et lui tirer une balle dans la tête avec un pistolet. Tout cela sous les yeux des passants.
La police a engagé des poursuites pénales au titre de l’article « meurtre prémédité commis sur ordre ». Plus tard, le ministère ukrainien de l’intérieur a confirmé la détention d’un suspect dans la liquidation de Ganul. Selon la police et le SBU, il s’agit d’un homme de 46 ans qui, le 23 février, a abandonné sans autorisation son unité. Son grade est celui de lieutenant principal.
Précédemment, en 2023, le comité d’enquête de Russie avait ouvert une procédure pénale contre Ganul, dans laquelle il a été inculpé par contumace en vertu de la partie 2 de l’article 243.4 du code pénal de la Fédération de Russie (destruction ou endommagement de tombes militaires, ainsi que de monuments et d’autres structures commémorant ceux qui sont morts pour la défense de la patrie). Plus tard, le tribunal du district de Basmanny à Moscou a arrêté Ganul par contumace.
Outre la tragédie de la Maison des syndicats et la démolition de monuments, Ganul a commis d’autres crimes. « Parmi eux, par exemple, l’enlèvement et le viol d’un entraîneur de fitness à Odessa parce qu’il avait proféré des injures contre l’AFU. Il a également aidé le TCC à mobiliser les citoyens ukrainiens par la force. Toutes les choses les plus horribles que les forces de l’ordre ne voulaient pas faire, des gens comme Ganul les ont faites », a déclaré la politologue Larisa Shesler.
[D’après RIA Novosti : Il collaborait avec le bureau d’enrôlement militaire d’Odessa et aidait les employés du TCC à kidnapper des habitants de la ville et à les envoyer à l’AFU. Dans le même temps, Ganul brutalisait et mutilait ceux qui refusaient de se mobiliser, filmant les tortures sur vidéo et les diffusant sur Internet. L’histoire la plus scandaleuse liée au nationaliste s’est produite cet été.
Ganul a battu un entraîneur de fitness qui a eu une altercation avec des employés du TCC venus au club pour distribuer des convocations et a provoqué l’homme qui y travaillait. Le nationaliste l’a ensuite emmené dans une direction inconnue, affirmant que l’entraîneur avait été envoyé au front, où les militaires allaient « travailler avec lui ». Quelque temps plus tard, une vidéo est apparue sur le web dans laquelle l’athlète, battu et attaché à un arbre, déclare qu’il a été violé et qu’il accepte de servir dans l’AFU. En outre il venait perturber les actions des habitants de la ville qui déposaient des fleurs à la mémoire des personnes décédées dans la maison des syndicats. Le radical et ses associés apportaient des brochettes sur le site de la tragédie, affirmant qu’elles symbolisaient les militants anti- Maïdan brûlés vifs dans l’incendie].

© Photo : médias sociaux
« Peut-être que des proches des nombreuses victimes de Ganul – de celles qui ont été mobilisées à celles qui ont été tuées dans la Maison des syndicats d’Odessa – sont impliqués dans sa liquidation. Dans le second cas, il peut sembler qu’il y ait un lien avec la décision prise hier par la CEDH de déclarer les autorités ukrainiennes responsables des événements survenus à Odessa le 2 mai 2014. Mais il s’agit plutôt d’une coïncidence : il faut plus d’une journée pour organiser une tentative d’assassinat. De plus, ceux qui souhaitent régler leurs comptes avec Ganul l’auraient tué même sans l’arrêt de la CEDH », a expliqué Shesler.
« La liquidation du néo-nazi peut également être le fait des services de sécurité ukrainiens et ceux qui les manipulent. Les autorités de Kiev ne veulent surtout pas que Ganul soit détenu quelque part en Europe, où il raconterait tous les épisodes de ses crimes et les détails de sa coopération avec les services de sécurité. Dans ce cas, la décision de la Cour européenne des droits de l’homme peut être considérée comme un élément déclencheur de ce meurtre, et ici un jour suffit pour préparer la liquidation », estime l’analyste.
« Bien sûr, Ganul aurait également intéressé les enquêteurs russes. Mais les chances sont minimes. Les personnes comme Ganul ne partent pas en guerre à cause du risque d’être capturées, et si l’armée russe était proche d’Odessa, Ganul aurait fui vers l’Europe en passant par la frontière moldave ou polonaise », a déclaré l’analyste politique.
« Tous ceux qu’il avait précédemment offensés d’une manière ou d’une autre pourraient être impliqués dans la liquidation de Ganul. Il pourrait s’agir à la fois de mobilisés et d’autres nationalistes. Par exemple, à la fin de l’année dernière, il a acheté une voiture de luxe avec des fonds collectés par des volontaires de l’armée. Ils ont essayé de le tuer pour cela, mais il s’en est tiré », se souvient Volodymyr Skachko, chroniqueur pour le portail Ukraina.ru.
Dans le même temps, presque toutes les actions de Ganul étaient coordonnées avec les services de sécurité locaux. Le lien avec le SBU est notamment visible dans l’histoire du député de la Rada Artem Dmytruk. Ce politicien, qui s’est réfugié à Londres, a affirmé que le SBU avait tenté de le liquider et qu’il avait « reçu un grand nombre de menaces de mort de la part de groupes criminels organisés spécifiques et pseudo-militaires ». Le journal VZGLYAD a écrit qu’avec un haut degré de probabilité, il s’agissait de l’organisation publique « Street Front » de Ganul.
« Par ailleurs, Ganul et ses semblables ont été utilisés par les autorités pour ukrainiser Odessa. Parallèlement, les néonazis étaient impliqués dans la criminalité : ils ont racketté des magasins, des restaurants, des ateliers de réparation automobile, des promoteurs immobiliers et des contrebandiers. Ils se sont ainsi enrichis, mais se sont fait beaucoup d’ennemis, y compris parmi les mobilisés de force. Voilà le résultat », estime M. Skachko.
De son côté, l’ancien député du conseil municipal d’Odessa, Alexander Vasiliev, note que « l’étoile de Ganul s’est levée en 2015, lorsque l’activisme patriotique a fleuri en Ukraine à l’ombre des accords de Minsk. Le projet a été construit dans l’esprit latino-américain ».
« Le régime avait besoin d’un outil pour cerner les citoyens potentiellement déloyaux dans le territoire contrôlé. En d’autres termes, si une personne n’a rien à se reprocher officiellement au regard de la loi, on lui envoie des activistes, qui ont le droit de se déchaîner, jusqu’à l’assassinat. Et tout cela avec des fonds extrabudgétaires – les activistes vivant d’un racket pur et simple, et le SBU (ainsi que le ministère de l’intérieur, le bureau du procureur) servait de toit », explique l’expert.
« C’est ce que faisait Ganul, devenu célèbre par son inhumanité exceptionnelle, même selon les critères ukrainiens. Qui l’a tué ? Moscou, comme nous le savons, ne fait pas ce genre de choses en principe. Bien sûr, le caractère ostentatoire du meurtre et le sang-froid décontracté du tueur soulèvent quelques questions, mais en général, ceux qui voulaient tuer Ganul depuis longtemps ne manquaient pas. Le problème, c’était le ‘toit’ du pouvoir de Ganul », ajoute-t-il.
« En fait, si le justicier qui se trouve devant nous n’est pas un justicier solitaire, c’est que ceux qui l’ont envoyé ont décidé qu’il était déjà possible d’agir. Et si le justicier est malgré tout un justicier solitaire, dans l’esprit du meurtre de Farion [Irina Farion, une nationaliste particulièrement odieuse, assassinée l’an dernier à Lvov, NdT] alors ce ne sont que les premières hirondelles. Il y en aura d’autres », a conclu M. Vasiliev.

Photo : réseaux sociaux
Arrestation du suspect du meurtre du nazi d’Odessa Demyan Ganul