GAZA : ATTENTISME macronien face au massacre
Un groupe de 115 exilés originaires de la bande de Gaza a atterri, vendredi 25 avril, à l’aéroport de Paris-Orly (Val-de-Marne). Le groupe est constitué de « ressortissants français et de leurs ayants droit, de personnels de l’Institut français de Gaza et leurs familles, de personnalités palestiniennes proches » de la France, a détaillé la diplomatie française.
Tandis que le soutien politique au peuple palestinien est synonyme de diabolisation et de répression, un groupe de 115 exilés originaires de la bande de Gaza a été évacués vers la France. Plus d’un an après l’annonce d’Emmanuel Macron, qui affirmait, le 19 novembre 2023, que des dispositions « étaient prises pour recevoir jusqu’à cinquante patients » dans les hôpitaux français, les réfugiés palestiniens sont arrivés à l’aéroport de Paris-Orly (Val-de-Marne), vendredi 25 avril.
Le groupe est constitué de « ressortissants français et de leurs ayants droit, de personnels de l’Institut français de Gaza et leurs familles, de personnalités palestiniennes proches de notre pays », a détaillé le Quai d’Orsay à l’Agence France-Presse (AFP). Cette arrivée depuis Gaza est la plus importante depuis la reprise des massacres à grande échelle dans les territoires palestinien post-7 octobre 2023. La semaine dernière, 59 personnes étaient déjà arrivées en région parisienne.
Le programme d’accueil d’universitaires et scientifiques en exil
Les familles déjà présentes en France ont attendu en fin de matinée l’arrivée de leurs proches. Ces derniers étaient, en grande partie, composés « des étudiants, boursiers du gouvernement français, qui ont leur bourse depuis quinze ou dix-huit mois à peu près, mais qui n’avaient pas encore pu venir effectuer leurs études en France », explique Annick Suzor-Weiner, professeure émérite à l’université Paris-Saclay, vice-présidente du réseau Migrants dans l’enseignement supérieur.
Des « chercheurs et artistes, accueillis par le programme PAUSE, le programme d’accueil d’universitaires et scientifiques en exil », venus « pour la plupart avec leur famille » font également partie du groupe arrivé vendredi, complète-t-elle. 500 exilés venant de Gaza ont été évacués par la France depuis octobre 2023, selon les estimations de la diplomatie française.
L’annonce du président de la République avait été suivie par de longs mois d’inaction. Interpellée par le sénateur communiste Pascal Savoldelli, Dominique Faure (ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité de l’époque) affirmait, le 5 juin 2024, que le gouvernement était « pleinement mobilisé pour accueillir d’autres enfants ». Sans que de réels changements n’arrivent. « L’incapacité à tenir l’engagement d’accueillir 50 enfants palestiniens en sept mois est symbolique ; elle accompagne, à mon sens, notre attentisme face à un génocide qui se poursuit », rétorquait alors Pascal Savoldelli.