Pillage organisé. A la veille de la conférence sur les finances publiques du 15 avril dernier, la Cour des comptes a publié une note suggérant environ 20 milliards d’euros d’économies « possibles » d’ici 2029 sur la santé de la population.
L’institution, véritable temple de l’ultralibéralisme, propose, au travers de son panel de mesures vues et revues, une aggravation brutale de la guerre sociale menée contre les travailleurs et les travailleuses, notamment les plus précaires.
Ainsi, la Cour des Comptes suggère un contrôle accru des arrêts maladie, « l’encadrement » des indemnisations, une nouvelle diminution du taux de remboursement des médicaments dits de « confort », une augmentation de la part restant à la charge des complémentaires, et donc des assurés.
L’institution dirigée par le « socialiste » Moscovici s’attaque également aux professionnels de santé et propose une énième « restructuration hospitalière » et cible ouvertement les structures de « proximité » pour poursuivre le détricotage systématique et systémique de nos infrastructures publiques.
Bien entendu, ce pillage du bien public est une nouvelle tentative de hold up qui protège les intérêts des plus riches et surtout du patronat, notamment dans les industries pharmaceutiques ou encore dans la fabrication de matériel médical.
Ces éléments et propositions « chocs » accompagnent la grande régression sociale en cours dans notre pays matérialisé par la conférence sur les finances publiques, une grand-messe qui a rassemblé des ministres, des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales pour dramatiser la situation et préparer un nouveau tour de vis extrêmement brutal pour le Peuple avec un budget 2026 qui prévoit près de 50 milliards d’euros de coupes dans les « dépenses sociales ».