Abrogation de la CSG !

Publié le par FSC

                

FEDERATION  NATIONALE  cgt DES  PROFESSIONNELS  DE  LA VENTE   (VRP, commerciaux, cadres et techniciens de la vente de l’Industrie et du Commerce)

 

3, Rue du Château d'Eau     75481    PARIS CEDEX 10 

 

DECLARATION  DU  COMITE  NATIONAL  FEDERAL

Pour satisfaire les exigences du capital financier , le patronat licencie à tout va et opère de nouvelles délocalisations, en particulier dans l’industrie.

 

La croissance est nulle, les prix augmentent et les salaires stagnent ou baissent.

 

La profession est au cœur de la crise et la subit de plein fouet !

 

Après la décision du conseil constitutionnel, le gouvernement annonce qu’il présentera fin septembre, un projet de loi de ratification du traité européen TSCG contenant la fameuse règle d’or et qui instaure de fait une super-austérité.

 

Le Président François HOLLANDE n’a pas été élu pour mettre en place le traité élaboré par SARKOSY et MERKEL !

 

Ce passage en force serait un nouveau déni de démocratie.

 

La ratification du traité en France fixerait la marche forcée du retour à l’équilibre des finances publiques et s’opposerait de fait aux aspirations de l’immense majorité de la population et aux revendications syndicales.

 

La plus grande mobilisation unitaire doit se forger pour s’opposer à la ratification de ce traité et la Fédération, fidèle à ses positions contre Maastricht, se prononce à nouveau pour la non ratification.

 

Le débat sur le financement de la protection sociale est d’actualité, y compris dans la CGT.

 

La question posée est le financement de la sécurité sociale par la cotisation ou par la CSG.

 

En 1946, Ambroise CROIZAT, ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a opté pour que le financement repose sur les cotisations et non sur l’impôt.

 

La CSG, instituée par Michel ROCARD en 1991, va à l’encontre de l’idée fondamentale que sont les richesses créées par les travailleurs qui financent la Sécurité Sociale.

 

La CSG est un impôt qui répond aux aspirations du patronat qui veut réduire le coût du travail.

 

La CSG ouvre la porte pour renverser le système solidaire et favoriser le développement des assurances privées.

La volonté de généraliser l’impôt (CSG ou TVA) pour financer la Sécurité Sociale vise en fait à libérer l’entreprise de la partie du salaire socialisé pour réduire ses charges et intégrer cette partie dans ses profits

La CFDT et d’autres organisations sont prêtes à faire le choix de la CSG généralisée pour financer la protection sociale.

 

La Fédération, fidèle aux positions historiques de la CGT et s’appuyant sur les résolutions de son dernier congrès fédéral, considère que le financement de la protection sociale doit provenir exclusivement du travail et se prononce clairement contre la CSG et la TVA dite « sociale ».

 

Elle exige l’abrogation de la CSG et de la CRDS.

 

Toute autre position tourne le dos à ce qui a été construit depuis la Libération en matière de protection sociale.

Comment accepter, que ce qui a été possible dans une France exsangue au lendemain de la guerre ne le serait pas aujourd’hui, dans un pays qui a accumulé les richesses ?

 

Le Comité National Fédéral considère que le prix des carburants doit baisser fortement et durablement et que le gouvernement, conformément à ses engagements, doit prendre des dispositions concrètes pour baisser de façon significative les prix à la pompe.

 

Nous nous prononçons contre tout retour à la vignette auto et à la mise en place de malus frappant les berlines familiales et routières, instrument de travail de la profession !

 

Les VRP multicarte et autres commerciaux qui ont les frais professionnels à leur charge sont lourdement pénalisés et des mesures concrètes et efficaces doivent être négociées en matière de fiscalité avec le ministère des finances.

 

La dé-salarisation se poursuit dans la profession et de nombreux collègues, en particulier les plus de 50 ans, n’arrivent plus à trouver un emploi en tant que salarié car le patronat accélère le processus en cours en proposant des activités sous forme d’agent commercial ou d’auto-entrepreneur.

 

La défense de l’emploi salarié, du statut et de la convention collective (ANI) des VRP, et le développement de garanties collectives spécifiques dans les conventions de branches pour les commerciaux est encore plus d’actualité.

 

La Fédération considère qu’il est urgent de se rendre au ministère du Travail pour rappeler les revendications des professionnels de la vente et engager une concertation.

 

Le développement de notre activité revendicative dans les entreprises, avec le concours de la commission fédérale « droits, libertés et actions juridiques » , est une priorité pour construire de nouvelles bases syndicales et nous renforcer.

 

La recherche de la réalisation de l’unité est la condition pour rassembler la profession et faire grandir l’action indispensable pour se faire entendre du patronat et du gouvernement.

 

Déclaration adoptée par le Comité National Fédéral à l’unanimité moins trois abstentions et un contre.

 

Courcelles le vendredi 7 septembre 2012 

 

 

 

 

 

           

 

 

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