CHAUNY : LES EPOUSES DES NEXANS ENTRENT DANS LE COMBAT

Publié le par FSC

 

Chauny  
Les épouses des Nexans entrent dans le combat

Autour de « Margot », le noyau dur du comité de soutien.

Des épouses de salariés Nexans ont créé un comité de soutien pour demander des aides et poser le rôle salvateur de la famille.

 

«ON est comme eux. On encaisse plus ou moins bien, mais on est là, et il y a nécessité de remonter le moral des hommes. »
Hélène Hoé, 38 ans, de Sinceny ; Marilyne Sézille, 34 ans, de Tergnier ; Michèle Henninot, 39 ans, de Pierremande, et Carole Dahler, 38 ans, de Villequier-Aumont, constituent, autour de Margaret Robert, 53 ans, salariée, le noyau dur du Comité de soutien des femmes des salariés des usines Nexans, créé dernièrement afin d'organiser des demandes auprès de divers interlocuteurs.
« Nous récoltons des dons, des aides, explique Margaret Robert. Nous avons eu un appel du Rotary-club de Chaunhy, dont les responsables veulent nous rencontrer, pour déterminer une façon de nous soutenir. Nous avons des retours d'associations, qui se mobilisent. La MJC nous a proposé des activités gratuites pour les enfants et adultes Nexans jusqu'au 19 décembre, vacances de Noël… »
Un univers qui s'écroule
Elles veulent faire des choses ensemble et montrer à leurs maris qu'elles les soutiennent.
Michèle, « avec un accent grave, comme la situation », le raconte : il y a les salariés engagés unis dans des actions fortes pendant la journée, et des hommes qui se retrouvent seuls, ensuite, entre les quatre murs d'une maison qui, soudain, peut devenir source d'angoisse si la famille n'est pas présente et rassurante.
« C'est un univers qui s'écroule. C'est difficile à gérer dans le couple et vis-à-vis des enfants, qui se posent des questions. » Son aînée, Marie, 14 ans, parle de la situation des Nexans dans son collège. Hugo, 6 ans, le cadet de Marilyne, en parle à sa maîtresse…
La cellule familiale en ultime repère
De son côté, Hélène vit la situation en étant elle-même en recherche d'emploi : « J'ai des diplômes, et rien ne se concrétise. J'ai toujours l'air de prendre les choses avec mon sourire… »
« C'est bien, pour les enfants », coupe Michèle.
« C'est vraiment difficile à supporter, confie Hélène. Il faut vraiment se serrer les coudes dans la famille, pour que cela, au moins, soit solide. »
Elles expriment leur colère, « un cri de révolte », le fait que ce qui se passe pour les usines Nexans est inconcevable, que les promesses de reclassement ne suffisent pas, en ont trompé d'autres avant les Nexans…

François FENE

Comité de soutien aux Nexans : Tél. 06.05.21.97.68 ou 03.23.52.14.42 ou 06.60.23.63.61.

Publié dans Luttes - actualités

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