des nouvelles de la lutte des PSA d'Aulnay
Mardi 12 mars 2013, 56ème jour de grève.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE À L’UIMM
Vendredi, les flics nous attendaient à Versailles, mais c’est à l’UIMM que nous
nous sommes invités. L’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) est le syndicat des
patrons de la métallurgie. C’est aussi la branche la plus influente du MEDEF. Son président,
Frédéric Saint-Geours est même favori pour succéder à
Laurence Parisot.
Mais Saint-Geours est aussi un des principaux dirigeants du groupe PSA. En 2011,
son salaire a atteint 1 266 000 € (3468 € par jour !). C’est dire que c’est le cœur même de la
puissance patronale que nous avons frappé, là où les patrons prennent, dans le plus grand secret,
des décisions qui concernent des centaines de milliers de
travailleurs !
Eh bien c’est là que nous avons tenu notre Assemblée Générale vendredi dernier !
Un sacrilège pour tous ceux qui s’inclinent respectueusement devant le pouvoir des
patrons. Mais justement, nous ne baissons pas la tête devant ceux qui menacent notre emploi
!
SAINT GEOURS OPTIMISTE POUR PSA
On aurait bien profité de notre passage à l’UIMM pour parler à deux doigts des
moustaches de Saint-Geours, mais il était au salon de Genève où il a tenu des propos très
intéressants.
Saint-Geours a dit : « Nous (PSA) avons une sécurité financière de plus de dix milliards d’euros ». L’aveu que PSA est loin d’être au bord du gouffre et que Peugeot pourrait maintenir tous les emplois et toutes les usines. Ajoutons que verser 130 000 € à tous les salariés d’Aulnay ne représenterait que 3,9 % de cette somme.
Saint-Geours a ajouté que PSA était bien partie pour atteindre son objectif de 13
% de part de marché en Europe. Le directeur des ventes de PSA a pour sa part reconnu que les ventes
en Europe ont augmenté de 14 % en février.
Confirmation que ce n’est pas l’avenir de PSA qui est menacé, mais celui des
salariés, et que c’est cet avenir là qu’il est urgent de défendre !
ANNULATION DES SANCTIONS !
Hier après-midi, Abdel Gherram était convoqué à un entretien préalable à un
licenciement. Ce matin, c’était au tour de Rachid Aslimi et Azzedine Grari.
Cela porte à 9 le nombre de grévistes que PSA veut licencier sans aucune
indemnité. Les reproches étaient mensongers et ridicules, comme pour nos 6 autres
camarades.
Par ces méthodes, Peugeot ne peut que récolter la haine de la majorité des
ouvriers et nous donner des raisons de continuer la grève !
UN CDI POUR TOUS !
Lundi prochain, 18 mars, la direction va tenter encore un coup de bluff pour
faire croire que son accord de la honte est largement accepté. Elle compte sur le vote de quelques
délégués centraux qui ne représentent qu’eux-mêmes, au cours d’un CCE qui se déroulera à la Grande
Armée.
Tous les salariés d’Aulnay ont intérêt à se mobiliser ce jour-là pour dire non à ce PSE synonyme de Pôle Emploi pour la plupart d’entre nous !
ACTIONS JURIDIQUES
La CGT attaque elle aussi le PSE devant la justice. L’avocate de la CGT va
réclamer la suspension du PSE pour insuffisance sur le fond. L’audience devrait avoir lieu cette
semaine.
Cette action complète celle de SUD dont l’audience aura lieu à Paris le 2 avril
prochain.
UNE GRÈVE POPULAIRE
Encore un très bon accueil samedi après-midi au péage de Fontainebleau. Du soleil
et les sourires des automobilistes, dont beaucoup ont tenu à nous
aider financièrement. Les dons ont monté jusqu’à 150 € et au total nous avons
récolté 9325 €.
Les dons étaient accompagnés de messages d’encouragements à continuer. Lutter
pour s’opposer aux plans des patrons, il semble que cette idée plait de plus en plus
!
Le Comité de Grève soutenu par la la
CGT, la CFDT et SUD