Elections régionales, Europe et services publics
Article d'Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/12/elections-regionales-europe-et-services-publics.html
Elections régionales, Europe et services publics
Les grèves, manifestations et actions diverses du 12 mars contre le démantèlement des services publics ont concerné au premier chef l'éducation, mais d'autres secteurs étaient également présents. Si les organismes publics de recherche comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) sont très directement visés par l'actuelle politique gouvernementale, la situation est également critique dans le domaine de la santé. C'est ainsi, par exemple, que le siège de l'Assistance Publique des Hopitaux de Paris (AP-HP) se trouve occupé depuis hier. Est en cause la stratégie de restructuration, de suppression de postes statutaires, de vente du patrimoine, d'éclatement de l'AP-HP analogue à celui du CNRS... Le 12 mars, une importante manifestation a soutenu cette occupation. Mardi, des manifestations de magistrats, d'avocats et de fonctionnaires de la justice ont également eu lieu. Mais la casse des services publics n'est pas une affaire « franco-française ». Elle se rattache à la stratégie de l'Union Européenne (UE) mise en place et progressivement appliquée après la ratification du Traité de Maastricht en 1992 et la création de Organisation Mondiale du Commerce (OMC) par l'Accord de Marrakech de 1994 dont l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) constitue une annexe. Le « rapport Aghion », où le poids de la politique de l'UE et de l'OMC a de toute évidence été important et qui ignore l'existence même du CNRS et des autres organismes publics de recherche, nous en fournit un exemple frappant. Mais quelle est la signification d'une telle caution de « gauche » à la politique de Valérie Pécresse ? Non seulement le débat sur le rôle des instances européennes et internationales est largement escamoté dans les campagnes électorales, mais l'examen des listes dites « de gauche » présentées aux élections régionales met en évidence la présence de candidats dont l'action ou les intérêts n'apparaissent pas opposés à la politique gouvernementale. Doit-on s'en étonner, alors que la sociale-démocratie européenne et le Parti Socialiste français soutiennent le Traité de Lisbonne ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/12/elections-regionales-europe-et-services-publics.html ]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
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Elections régionales, Europe et services publics
Les grèves, manifestations et actions diverses du 12 mars contre le démantèlement des services publics ont concerné au premier chef l'éducation, mais d'autres secteurs étaient également présents. Si les organismes publics de recherche comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) sont très directement visés par l'actuelle politique gouvernementale, la situation est également critique dans le domaine de la santé. C'est ainsi, par exemple, que le siège de l'Assistance Publique des Hopitaux de Paris (AP-HP) se trouve occupé depuis hier. Est en cause la stratégie de restructuration, de suppression de postes statutaires, de vente du patrimoine, d'éclatement de l'AP-HP analogue à celui du CNRS... Le 12 mars, une importante manifestation a soutenu cette occupation. Mardi, des manifestations de magistrats, d'avocats et de fonctionnaires de la justice ont également eu lieu. Mais la casse des services publics n'est pas une affaire « franco-française ». Elle se rattache à la stratégie de l'Union Européenne (UE) mise en place et progressivement appliquée après la ratification du Traité de Maastricht en 1992 et la création de Organisation Mondiale du Commerce (OMC) par l'Accord de Marrakech de 1994 dont l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) constitue une annexe. Le « rapport Aghion », où le poids de la politique de l'UE et de l'OMC a de toute évidence été important et qui ignore l'existence même du CNRS et des autres organismes publics de recherche, nous en fournit un exemple frappant. Mais quelle est la signification d'une telle caution de « gauche » à la politique de Valérie Pécresse ? Non seulement le débat sur le rôle des instances européennes et internationales est largement escamoté dans les campagnes électorales, mais l'examen des listes dites « de gauche » présentées aux élections régionales met en évidence la présence de candidats dont l'action ou les intérêts n'apparaissent pas opposés à la politique gouvernementale. Doit-on s'en étonner, alors que la sociale-démocratie européenne et le Parti Socialiste français soutiennent le Traité de Lisbonne ?
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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