Le bout du tunnel !
Déclaration FSC
Le bout du tunnel !
Un puissant mouvement unitaire des cheminots a marqué la journée du 13 juin, malgré les divergences confédérales existantes. Comme quoi le tous ensemble en même temps est possible est nécessaire comme le revendique le FSC. Les cheminots refusent d’avaler la privatisation et l’ouverture à la concurrence libre et non faussée dictée par la manne financière européenne.
Cette lutte pour la défense de ce transport public va au-delà d’un corporatisme aigu. Elle concerne l’ensemble de la population et des travailleurs, sans oublier les villes concernées par le train, à l’exemple du grand mouvement de 1995.
Le choc produit en 1995 par les cheminots était logique et s’opposait de fait au traité de Maastricht et son cortégé de directives européenne, dit paquets ferroviaire. Cette politique européenne ne cesse de pilonner la SNCF pour la désosser et casser son Unicité. Basé sur la rentabilité financière et le soi disant équilibre des comptes, les résultats sont visibles: le grand déclin !
Politique du tout TGV et abandon des trafics diffus, emprunts obligatoires dictés par l’état, la dette gonfle. Pour désendetter la SNCF le gouvernement d’alors sépare l’entreprise, naissance de RFF transfert comptable de la dette. Projet cerclé par les directives européennes avec le pacte de stabilité. 1997, avec la gauche plurielle, Gayssot ministre des transports ne veut pas rétablir l’UNICITE de l’entreprise, soi disant la dette. A présent le gouffre, atteint prés de 40Mds, le double en 15 ans.
S’ajoute à cela le remboursement des intérêts d’emprunt, un cheminot sur 3 travaille pour les banques ! L’Etat ne désendette pas son entreprise, le dogme libéral de l’Europe lui interdit. La SNCF c’est la vache à lait ! Les médias à leur habitude vomissent le service public. Mais ce qu’ils ne disent pas entre autre, sur 250 000 cheminots, 100 000 travaillent à l’étranger et les seuls sous statuts, 130 000, sont en France. Cherchez l’erreur !!
Le rapport Bianco d’aujourd’hui s’inscrit dans la stratégie européenne de libéralisation du transport ferroviaire et prépare encore plus l’éclatement de la SNCF. Bianco exige de l’austérité financière au détriment des conditions de vie, de travail. Il préconise l’augmentation de la productivité avec moins d’agents sous statut et moins de rémunération. La fameuse BAISSE DES COUTS. La casse assurée du statut tel seront les conséquences pour les actifs et retraités. Pendant ce temps l’entreprise prospère avec sa filiale Géodis 2éme transporteur sur route en Europe et Keodis.
A noter, le rapport Bianco reprend en grande partie le document du ministre des transports de Sarkozy. La politique du gouvernement est inqualifiable, sachant que la proposition de Siim Kallas, février 2013, vice président de la commission européenne, confirme la libéralisation du ferroviaire et l’ouverture à la concurrence du transport voyageurs en 2019.
Pour le FSC, bien d’autres signent nous inquiètent pour l’avenir. Au CESE (conseil économique, sociale et environnemental)le 27 juin 2012, T.Lepaon, nouveau secrétaire général de la CGT, a été le rapporteur d’un avis positif pour l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs. Après avoir joué ironiquement sur le terme chiffon rouge, page 13, pour imager l’arrêt d’urgence de l’activité dans l’entreprise, il n’a pas manqué de rajouter : « …j’ai personnellement considéré…….qu’il était possible, et même utile, de dépasser le stade de la réaction allergique afin de clarifier les idées en affrontent la réalité » ! Quelle réalité ? Voici la suite :« …il faut bannir autant l’attentisme que la précipitation. Brûler les étapes, c’est risquer d’aller dans le mur, mais à trop jouer la montre, on peut aussi louper le train et rester sur le quai de la gare ». Alors a-t-il été le simple lecteur de l’avis ou se positionne-t-il?Se justifiant auprès de syndicalistes cheminots : « je n’ai été que le rapporteur de la république » ! Louis Renault, sous l’occupation, devait être alors que le collaborateur économique de la France? Il est à noter que tous les représentants confédéraux ont voté cet avis
Pour le FSC, la lutte du tous ensemble en même temps s’impose plus que jamais, elle sera rude et dure.