Merci les Goodyear d’Amiens !
Les salariés de Goodyear Amiens votaient les 29 et 30 mars pour les délégués au Comité d’Entreprise (CE) et pour les délégués du personnel (DP).
Résultats : pour la CGT :autour de 79% tous collèges confondus !
Ces élections constituaient donc un enjeu national : les travailleurs allaient-ils renouveler leur confiance à une orientation de lutte et de résistance et à ceux qui localement incarnent ce combat ou allaient-ils rentrer dans le rang et sanctionner cette combativité ?
Le résultat est sans bavure : c’est la ligne de résistance que les travailleurs ont plébiscité !
Mais les enseignements de ce scrutin ne s’arrêtent pas là :
Les votes en faveur de la CGT ne concernent pas le seul collège ouvrier ; en effet dans le collège cadre en dépit de l’alignement de la CGC locale sur la direction et ses attaques virulentes contre la CGT la progression de la CGT dans ce collège est de 30% !
Preuve que les propositions de la CGT pour la sauvegarde de l’emploi et de l’entreprise elle-même, gagnent en crédibilité face aux attaques tous azimuts pour semer le fatalisme et la désespérance, la soumission aux plans de délocalisation et aux saccages de l’industrie !
Une belle leçon aussi pour les dirigeants confédéraux de la CGT et pour Thierry Lepaon, le nouveau secrétaire général occupé à courir derrière la CFDT pour restaurer un "syndicalisme rassemblé" mal en point!
Si nombre de militants des entreprises en pointe dans les luttes étaient absents du 50econgrès (à l’exception des Fralib et de la remarquable intervention de leur délégué), le message qu’ils envoient du terrain est on ne peut plus clair : ce n’est pas dans les compromissions, ce n’est pas dans le syndicalisme rassemblé que l’issue à la crise est à rechercher.
Le renforcement de la CGT, la syndicalisation, la reconnaissance par les travailleurs de l’utilité de l’organisation syndicale c’est dans le combat sans concession contre le pouvoir et contre le patronat qu’ils se conquièrent.
Une classe ouvrière combative, audacieuse, créative combinant défense des acquis, refus des régressions sociales et constructions d’alternatives aux sabotages patronaux, cela donne aussi confiance à l’ensemble des catégories de salariés.
Décidément, c’est bien du côté du combat de classe sans concession que se situe la confiance et l’espoir !
Le Front Syndical de Classe
3 avril 2013