Qatar : carton rouge pour la FIFA
Déjà pointé du doigt en septembre dernier, le Qatar se retrouve de nouveau coeur de la polémique. Selon le Guardian, plus de 400 travailleurs népalais seraient décédés sur les chantiers qataris.
Selon un rapport du comité de coordination népalais Pravasi, plus de 400 travailleurs népalais seraient morts sur les chantiers de la Coupe du monde 2022, rapporte Le Guardian. Un chiffre d’autant plus élevé que l’on estime à 20% la part des Népalais dans la main d’œuvre immigrée au Qatar. Ces chiffres ne comptabilisent donc pas les Indiens, les Bangladais, les Pakistanais ou les Sri Lankais.
En septembre dernier, le quotidien britannique avait déjà révélé la mort de 44 ouvriers népalais sur les chantiers du Qatar, et ce uniquement sur la période estivale. Depuis, Amnesty International, Human Right Watch, la Fondation Internationale de Droits de l’Homme (FIDH) et la Fondation syndicale internationale ont tenté d’entrer en contact avec les autorités qataries. En vain.
Que fait la Fifa ?
Dans le viseur des associations notamment: la Kafala, présente dans beaucoup de pays du Golfe. "C’est un système qui fait du travailleur, la propriété du patron. Il ne peut plus quitter le pays sans que le patron signe un visa de sortie, il ne peut pas changer de travail non plus", explique Tim Noonan, le directeur de campagne et de communication de la Confédération syndicale internationale (Ituc), à TV5.
Et si le Qatar a promis des améliorations des conditions de vie des travailleurs, il ne convainc pas. Dans ce cadre, la Fifa va-t-elle sévir ? "Certains hauts responsables de la Fifa ont évoqué un possible revote en 2015. Nous sommes convaincus que si la Fifa demande au Qatar d’abolir la Kafala pour garder le mondial 2022, ils le feront", estime Tim Noonan. Aux yeux de désormais se tourner vers la Fifa…
En pièce jointe un article Amnesty International :