Sur l'affaire Collon

Publié le par FSC

 

Chers camarades,

À l’heure où les hommes de Goldman Sachs – stricto sensu - 
et ceux de la haute      banque « européenne » (passés 
le plus souvent par le moule et les hauts salaires et
 bonus de la première institution) sont aux commandes
 politiques directes en Grèce, en Italie et ailleurs,
 où les pyromanes supposés éteindre l'incendie qu'ils
 ont allumé et attisent, où les guerres coloniales
 sont travesties en «  révolutions » et sauvetage des 
peuples et leurs opposants en bruns ou rouges-bruns,
 et bien que certains collègues souhaitent qu'on 
circonscrive les listes de discussion 
d'universitaires à des questions strictement 
universitaires, je tiens à signaler la gravité de 
l’atteinte portée la semaine dernière à la liberté 
d’expression de Michel Collon (interdit d'expression
 à la Bourse du Travail à Paris, gérée par la CGT,
 sous la pression d'un groupe anonyme ayant 
proféré des menaces et des accusations dénuées de 
tout fondement).

Cette opération de chasse aux sorcières est d'autant 
plus scandaleuse qu’elle a été grimée en lutte de 
militants « antifascistes ».

Je rappelle que ce journaliste, de gauche, vraiment à 
gauche, a été tabassé par la police belge en 1999 alors 
qu’il manifestait contre le bombardement de la Yougoslavie
 (et tabassé au point qu’on l’a cru mort), et que la
 tendance à l’assimilation entre communistes et nazis
 prend ces derniers temps une extension préoccupante,
 dont témoigne un texte ignominieux de M. Onfray 
contre Guy Mocquet, toujours sous la même couverture 
de « gauche ». Michel n'est pas un «  rouge brun »,
 et Onfray n'est pas plus un homme de gauche que ces
 prétendus «  antifascistes » qui refusent le débat 
que Michel leur a proposé   au moment même où BHL
 occupe les ondes, de façon obsessionnelle, pour 
appeler aux guerres prochaines au Moyen-Orient, 
sans provoquer la protestation de ces curieux «  
antifascistes ».

Il est impératif que l’anticommunisme, même paré 
des atours trompeurs de la défense « antifasciste »,
 ne vienne pas, comme au cours de la précédente 
crise systémique, celle des années 1930, faire obstacle 
à l’unité qui s’impose à nous pour la défense de nos
 intérêts fondamentaux. Car, nous le savons tous 
désormais, avec l’appui de l’ « union européenne »
 sous direction bancaire, la casse des salaires 
directs et indirects, déjà bien engagée, va prendre 
à bref délai un rythme grec, italien, portugais,
 etc. La défense de l’université, jusque dans le
 statut et l’horaire annuel d’enseignement, est
 indissociable de cette réalité.

Amitiés syndicalistes,

Annie Lacroix-Riz

 

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