OUI, monsieur Macron les brevets sur les vaccins sont l'obstacle MAJEUR !

Publié le par FSC

Hier, dans une déclaration peu reprise dans la grande presse à l'issue d'une réunion à l'Elysée sur la vaccination à la question :

les laboratoires devront-ils céder leur licence ?

 

Macron répond :

 

" Ce qu'on appelle la licence c'est la propriété intellectuelle
Quand quelqu'un innove il est normal qu'il est une propriété intellectuelle,
par contre ce que le début vous m'avez entendu dire il y a quasiment 1 an, c'est qu'on doit absolument assurer c'est l'accès mondial.
C'est-à-dire qui que ce soit qui invente il est de manière juste rétribué pour sa propriété intellectuelle, mais il doit la partager avec toutes celles et ceux qui peuvent le produire.
Aujourd'hui notre contrainte, parce que j'entends les débats qui montent à ce sujet, notre contrainte n'est pas la propriété intellectuelle des vaccins, notre contrainte c'est la capacité à produire ces vaccins en grande quantité ... "

Et d'ajouter :

"Il est important d'organiser la production de ces nouveaux vaccins et permettre une production mondiale pour les pays les plus pauvres."

"Notre contrainte n'est pas la propriété intellectuelle des vaccins, mais la capacité à les produire en grande quantité. Il nous faut aussi penser aux pays émergents",

On reconnaît là toute l'hypocrisie et toute la duplicité de la dialectique macronienne : défendre becs et ongles la propriété intellectuelle de la grande industrie pharmaceutique sur les vaccins et les médicaments en général source essentielle du profit  ET du verrouillage de l'accès pour TOUS,  TOUT en feignant de se préoccuper de cet accès des plus pauvres et des pays du sud.

 

En masquant trois aspects essentiels de la situation :

 

1)

L'ampleur des profits dégagés par cette situation de monopole notamment des grands labos etats-uniens  type Pfizer :

 

 

 
Le laboratoire Pfizer, allié de la société allemande BioNTech, va encaisser les dividendes de son vaccin contre la Covid-19. Le groupe a annoncé qu'il devrait vendre environ 15 milliards de dollars de ce produit sur l'ensemble de l'année 2021, et c'est sans compter les éventuels contrats supplémentaires que le labo pourrait signer dans les prochains mois.Il s'en était déjà vendu pour 154 millions de dollars en toute fin d'année dernière. Le vaccin Pfizer est en route pour devenir une des plus grosses ventes de l'histoire de la pharmacie ! Un véritable jackpot pour l'entreprise, qui dégage une marge avant impôt comprise entre 25 et 30% sur ce produit. 

L'entreprise devrait engranger un chiffre d'affaires entre 59,4 et 61,4 milliards de dollars en 2021, une somme en hausse de 42 à 47% par rapport aux précédentes prévisions ! La nouvelle estimation repose sur la reprise continue de l'activité économique dans le monde, « au fur et à mesure que les populations seront vaccinées contre le Covid-19 », souligne Pfizer. En termes de profits, le labo annonce que le bénéfice par action ajusté va s'établir entre 3,10 et 3,20 dollars par titre, au lieu de 3 à 3,10 dollars.
 
 

Forte progression du chiffre d'affaires

La progression des résultats est sensible depuis le quatrième trimestre, les ventes de Pfizer ayant atteint 11,7 milliards de dollars (+12%). En dehors du vaccin contre la Covid-19, l'entreprise a connu une hausse de 23% des ventes des traitements contre le cancer. Le bénéfice net sur les trois derniers mois s'établit à 534 millions de dollars, contre une perte de 333 millions au même trimestre de 2019. Sur l'ensemble de 2020, Pfizer a généré un chiffre d'affaires de 41,91 milliards (+2%), pour un recul des bénéfices de 41% à 9,6 milliards. 

C'est l'ensemble des labos vendant un vaccin contre la Covid-19 qui devraient bénéficier d'une demande extrêmement forte, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, sans oublier le reste du monde. L'approvisionnement des vaccins est d'ailleurs devenu un problème très sensible, des pays voulant tirer la couverture sur eux.
 
 

2)

C'est cette course au profit qui est l'obstacle principal à un accès UNIVERSEL aux traitements, couplée à une attaque généralisée contre  les systèmes publics de santé.

Comme en témoigne Anne-Lucie Acar dans un article de septembre 2018 :

 

Brevets et propriété intellectuelle

" Cette exclusion des soins ne s’arrête pas à la porte des populations clés, elle s’opère aussi, évidemment, par l’argent. « Le coût faramineux des médicaments est un véritable problème pour les personnes vivant avec le VIH, témoigne Lorena Di Giano, spécialiste des droits de l’homme et directrice exécutive de la fondation Grupo Efecto Positivo (FGEP). Quand nous avons commencé notre travail sur l’accès aux médicaments, nous avons constaté que c’est bel et bien leurs prix qui empêchaient les gens de se soigner en Argentine. Or qu’est-ce qui est à l’origine de ces prix trop élevés  Ce sont les barrières générées par la propriété intellectuelle, les brevets scientifiques accordés (trop généreusement ) aux grandes compagnies pharmaceutiques, qui détiennent ainsi les monopoles sur les antirétroviraux et fixent les prix qu’elles souhaitent Au détriment des droits des patients. » 

 

3)

 

Le fait que ces labos ont bénéficié d'une injection colossale d'argent public pour parvenir à mettre au point rapidement leurs produits

 

La proposition est d'autant plus pertinente  [de considérer le vaccin comme un bien public] qu'ils ont pu être développés aussi rapidement seulement parce que les laboratoires ont bénéficié de la mobilisation des Etats, et donc de l'argent public

 

(10 milliards de dollars pour l'opération

Warp Speed aux Etats-Unis

 

ou encore 2,7 milliards d'euros versés

par l'UE).

 

Autrement dit leurs profits constituent un véritable VOL et un DETOURNEMENT de l'argent public.

Le capital et Macron ne faisant qu'appliquer dans ce domaine leur credo prédateur :

collectivisation des pertes et privatisation des profits.

Dessinant par là le caractère parasitaire de leur système et de leur manière de diriger la société au profit d'une minorité de plus en plus riche et se comportant à la manière destructrice d'un virus précisément!

 

Plus que jamais donc ENGAGEONS NOUS POUR :

 

 

 

En constatant parallèlement la différence fondamentale avec les pays comme CUBA qui se réclament du socialisme (le véritable celui-là) et qui mettent réellement leurs avancées au service de l'intérêt général de leur propre population comme de l'humanité dans son ensemble.

 

 

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