BORDEAUX : Rassemblement contre les boutefeux et les va-t-en-guerre de l'Europe !
Enfin une manif de gauche qui ne s'aligne pas sur les boutefeux de l'OTAN !
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SOURCE Sud Ouest
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Le samedi 5 mars, à la veille de la manifestation de soutien à l’Ukraine, annoncée sur la place de la Bourse de Bordeaux dimanche à partir midi, le collectif « Ensemble construisons la paix » avait organisé à 15 heures un rassemblement « pour les droits des peuples à la paix ». Sur le parvis des Droits de l’homme, on trouvait beaucoup d’associations pacifistes et de mouvements ou partis de gauche : Association républicaine des anciens combattants (Arac), Mouvement pour la paix, Ligue des droits de l’homme, syndicats CGT et FSU, Parti communiste, ainsi que La France insoumise, le Nouveau parti anticapitaliste, Lutte ouvrière
Quelques jeunes mais « beaucoup de vieux militants, qui se connaissent », résume une participante. Les badges « Quelle connerie la guerre » (Prévert) et la colombe de Picasso rappellent les vieilles luttes sous la Guerre froide. Il est vrai que le nouveau contexte s’y prête, ainsi que la teneur des discours « La paix d’abord »
« Nous condamnons fermement l’intervention russe et aussi tous les boutefeux et va-t-en-guerre de l’Europe » , commence Régis Saphores, président de l’Arac. Tous les orateurs après lui condamnent l’invasion et insistent sur la solidarité avec le peuple ukrainien, mais dénoncent aussi la « course aux armements », la « politique d’encerclement » des États-Unis, « l’impérialisme de son bras armé, l’Otan », et demandent que la France quitte l’Alliance atlantique. Tous réclament « la paix d’abord », la fin des hostilités, le retrait des Russes et le recours à une solution diplomatique sous l’égide de l’ONU.
Philippe Poutou est venu à ce rassemblement aux allures unitaires « parce qu’on est sur la même ligne, contre l’impérialisme, le capitalisme, l’Otan et le surarmement mondial, même s’il y a des nuances entre nous, sur le rapport à la Russie et la nécessité d’armer le peuple ukrainien », dit le candidat à la présidentielle pour le Nouveau parti anticapitaliste, qui pense pour sa part que « les Ukrainiens ont le droit de se défendre ».
